Le Sept national prépare le Marrakech Seven's II

Le Sept national, encore auréolé par sa victoire en finale de Marrakech Seven's qualificatif pour le second tour de la Coupe du monde contre la Tunisie par 14-12, se prépare déjà pour Marrakech Seven's II qui aura lieu en septembre 2012. Un second tour qui s'annonce d'ores et déjà très disputé puisqu'il ne qualifie que deux sélections nationales en sus de celles qui sont qualifiées d'office, en l'occurrence l'Afrique du sud et le Kenya.

Marrakech Seven's II regroupera, donc, outre le Maroc et la Tunisie qui se sont qualifiés pour le second tour, le Zimbabwe, la Zambie, la Namibie, Madagascar. Toutes des équipes qui ont donné la preuve que le continent africain peut être un terrain propice pour la prolifération d'une ovale d'avenir. Cette présentation des équipes africaines qui seront en septembre prochain donneront au rugby une connotation particulière. Le rugby à 7 a été propulsé au devant de la scène nationale et internationale le jour où il a été choisi comme discipline olympique. Et depuis, l'ovale à 7 s'est propagé comme une traînée de poudre et a acquis ses lettres de noblesse, devançant au sprint le rugby à XIII et à XIV. Au Maroc, le Rugby à 7 est devenu sujet à une attention toute particulière.

La Fédération royale marocaine de rugby a programmé stages, mises au vert, concentrations et tournois amicaux afin d'affûter les armes des heureux élus pour représenter le Maroc dans cette discipline.
Le nombreux public qui a suivi deux jours durant les différentes rencontres a été émerveillé d'abord par la prestation de ses protégés emmenés par un Adil Achahbar, véritable pur-sang du groupe. Outre les joueurs de l'équipe nationale, il a découvert beaucoup de curiosités que seul le Rugby à 7 peut offrir à ses adeptes et spectateurs sportifs. Comme par exemple le temps du match qui ne peut excéder 14 minutes ; en d'autres termes, le temps imparti à chaque mi-temps est de 7 minutes. Sauf pour la finale où les mi-temps comprennent chacune dix minutes. De l'insolite qu'offre encore le Rugby à 7 ! A chaque essai ou transformation, des petits enfants qui entourent le terrain, comme les ramasseurs de balles en football, descendent sur le terrain et posent le ballon dans le point central du terrain.

Et curieusement, en opposition au football où les lois interdisent le jeu lorsqu'un corps étranger (autre que les joueurs et l'arbitre !) se trouve sur le terrain, le rugby à 7 permet cette attitude. Le petit enfant qui a posé le ballon est encore sur le terrain que l'arbitre donne déjà le coup d'envoi. Les curiosités ne s'arrêtent pas là ! Après chaque essai ou transformation, des joueurs du banc de touche entrent sur le terrain portant de l'eau à tout joueur qui en veut. Renseignement pris ! Les règlements de l'International Board autorisent de l'eau lorsque la chaleur atteint une température donnée. La belle prestation d'Achahbar, de Touati, Boujouala, Farid Nicolas et consorts a surpris plus d'un au point que les sponsors se sont bousculés aux portes de l'équipe nationale.

Ils demandent sponsoring et partenariat. En tous les cas, bon nombre d'entre eux se sont proposés d'accompagner le rugby à 7 au-delà de la Coupe du monde. Bonnes nouvelles pour un sport qui a été laissé pour compte. Le seul sport collectif qui bénéficie de l'option sport-études.

Développer davantage la discipline

Bon nombre de sportifs ne connaissent du rugby classique que celui du XV. Mais lorsque on pose des questions sur le rugby à 7, on ne reçoit que des bribes d'information. Car ce sport qui très en vogue en ce moment se joue sur le même terrain mais avec uniquement 7 joueurs qui ne doivent pas être avares de leurs dons physiques. Depuis son intégration au sein de la famille olympique, il bénéficie de toutes les attentions en Afrique. Une discipline appelée à faire un bond prodigieux dans les quelques années à venir dans un continent où le football accapare pratiquement tout.