Le débat inclusif sur les réformes constitutionnelles
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taieb Fassi-Fihri, a mis en avant, mardi lors d'une interview à CNN International, le caractère «inclusif» du débat sur les réformes constitutionnelles annoncées dans le discours que S.M. le Roi Mohammed VI a prononcé le 9 mars.
«Le débat sur les réformes constitutionnelles, qui est déjà sur les rails, est inclusif et se caractérise par la participation de toutes les forces vives de la nation», a souligné M. Fassi-Fihri, qui effectue une visite à Washington, rappelant dans ce contexte que le Maroc, qui a consacré constitutionnellement le multipartisme depuis 1962, se distingue par des partis politiques de divers horizons, des syndicats actifs et des organisations non-gouvernementales vigoureuses.
En initiant ce processus de réformes profond et avant-gardiste, «S.M. le Roi Mohammed VI a ainsi répondu aux aspirations de son peuple, des partis politiques et des différents acteurs de la société civile y compris les jeunes», a souligné le ministre, rappelant que le Royaume a déjà connu dans son histoire contemporaine quatre révisions de la Constitution.
La Commission chargée de la révision de la Constitution, a-t-il rappelé, soumettra les résultats de ses travaux à la Haute appréciation de Sa Majesté le Roi au courant du mois de juin prochain, suite à quoi le projet de la nouvelle Constitution sera soumis à un référendum populaire.
A brève échéance, le Royaume aura ainsi une nouvelle Constitution «moderne, dynamique, garantissant une indépendance totale des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire», a indiqué M. Fassi-Fihri, faisant observer qu'il s'agit là «sans aucun doute d'une autre dimension de la singularité marocaine». Le ministre a eu des interviews similaires avec la BBC-Washington et BBC International, le Washington Post, Associated Press et Forbes.Com, qui ont porté essentiellement sur les perspectives ouvertes par la réforme constitutionnelle au Maroc et également sur l'évolution constatée dans plusieurs pays arabes.
A ce sujet, M. Fassi-Fihri a insisté sur le fait que le monde arabe n'est pas monolithique, notant que la situation diffère d'un pays à un autre et que si changement il y a il s'opérera de manière distincte en fonction des réalités de chaque pays. Dans ce contexte, il a également évoqué la situation dans le Maghreb, ainsi que la question du Sahara et son évolution au niveau régional, mais aussi au niveau des Nations unies.
M. Fassi Fihri s'entretient à Washington avec plusieurs hauts responsables américains
Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Taieb Fassi Fhiri, s'est entretenu mardi avec plusieurs hauts responsables au département d'Etat américain. Le ministre, en visite à Washington depuis lundi, a ainsi eu des entretiens avec le sous-secrétaire d'Etat aux affaires politiques, William Burns, le sous-secrétaire d'Etat en charge des affaires du Proche-Orient, Jeffrey D. Feltman, ainsi qu'avec la sous-secrétaire d'Etat au contrôle des armements et à la sécurité internationale.
Les entretiens ont porté notamment sur les relations bilatérales, la situation dans la région arabe et dans le Maghreb, la crise libyenne, ainsi que sur la question du Sahara. Lundi, le ministre s'était entretenu avec le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, avec lequel il a été question du processus de réformes globales en cours au Maroc, sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI, ainsi que de l'accompagnement de ces réformes par l'institution de Bretton Woods.
Mercredi, M. Fassi-Fihri devait avoir des entretiens avec la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton et animer une table ronde à la Brookings Institution, l'un des plus prestigieux think tanks de Washington, spécialisé dans les questions de politiques étrangères, ainsi que dans les sciences sociales et économiques.