LE MATIN
18 Octobre 2011
À 18:10
La première consiste à détecter des talents jusque dans les milieux défavorisés ; la seconde à ouvrir une filière de golf de haut niveau et golf-études à Bouznika.
Le Maroc, détenteur d'un héritage sportif de grande valeur et golfique en particulier depuis la création du trophée Hassan II en 1971 par feu S.M. Hassan II, continue de développer sa culture golfique. Elitiste au départ, le golf au Maroc est en passe de devenir un sport de monsieur tout le monde. Pour changer cette image élitiste, la Fédération royale marocaine de golf, l'Association du Trophée Hassan II et le ministère de la Jeunesse et des Sports ont mis en place une politique visant à vulgariser ce sport.
Les trois parties précitées ont su donner le coup d'accélérateur à cette nouvelle politique en faisant de la détection, y compris dans les banlieues, et surtout en lançant une école de golf à Bouznika. Les fruits de cette politique ne se sont pas fait attendre puisqu'en septembre dernier le Maroc a trusté tous les titres mis en jeu lors du championnat arabe de golf amateur grâce à la maestria des pensionnaires du centre Bouznika. Aujourd'hui, et ce n'est pas de la démagogie, il est tout à fait possible pour tout jeune qui rêve d'être golfeur d'intégrer le centre de Bouznika à condition de savoir swinguer, d'être apte physiquement et... sociable et d'être un bon élève, c'est le président délégué de la Fédération marocaine de golf, maître Mustapha Zine, qui l'a indiqué. Nul n'ignore l'impact qu'aura cette nouvelle politique dans les prochaines années.
Une telle politique peut facilement contribuer à l'augmentation du nombre de licenciés et surtout à la formation de grands golfeurs qui défendront dans le futur les couleurs du Royaume dans les différentes échéances internationales. Reste maintenant à généraliser cet essai à l'ensemble des villes du Royaume de façon à permettre aux jeunes de se mettre à ce sport tout en continuant leur processus scolaire. Des centres régionaux à l'instar de celui de Bouznika contribueront davantage à rendre accessible ce sport et surtout développer une industrie golfique dans notre pays.
Il est à rappeler que le golf a connu un formidable essor sur les 15 dernières années. Il compte désormais plus de 18 parcours et se place au second rang africain derrière l'Afrique du Sud. Le nombre de licenciés va crescendo d'année en année.