22 Mars 2012 À 18:14
La concurrence dans la catégorie «Prestige» sera féroce jusqu’au bout. L’équipage marocain Abdelmajid Alaoui-Karima Alaoui (Lotus Super Seven) a réalisé la meilleure performance de la 4e étape, profitant ainsi de la baisse de régime des frères Courtens, tenants du titre, et leaders au classement général, pour revenir à un petit point d’eux. Pourtant, l’équipage a été victime d’un accident, heureusement sans gravité pour le couple Alaoui. En revanche, la Lotus Super Seven a été endommagée. L’équipage marocain a repris, hier jeudi, la course à bord d’un autre véhicule prêté par l’organisation. C’est dire que l’équipage belge, leader au classement général, est sous la menace des Marocains en mesure de remporter la victoire finale à Marrakech, à condition qu’ils réitèrent les performances réussies jusqu’à présent.
Dans la catégorie reine de ce rallye (classic), c’est l’équipage français Thiriet Jean Claude-Thiriet Richard (Jaguar Type C) qui continue de donner le tempo à cette 19e édition. Bien qu’il soit classé 4e lors de la 4e étape, le tandem français a préservé sa première place au général. Il est suivi d’un autre équipage français, Olivier Lazar-Stéphane Agostini (Ferrari 308 GTB), qui s’est contenté d’une 8e place lors de la 4e étape, remportée par le tandem Cerezo Raphael-Cerezo Johnson Raphael (Juagur XK 140). À noter aussi la belle troisième place de l’équipage marocain Dafir Arraki-Zineb Arraki à bord de Triumph TRS. Tout reste donc ouvert pour le podium final dans les deux catégories !
La quatrième étape qui a relié, mercredi, Ouarzazate à Agadir en passant par Taznakhte et Ighrem a été l’une des plus éprouvantes depuis le début de cette aventure. Les montagnes qui culminent à plus de 1.500 m d’altitude, et parfois plus par endroits, le désert et les routes endommagées, ont laissé des traces sur les organismes des participants et surtout sur des véhicules. Les mécaniciens ont été très sollicités pour essayer de réparer les pannes et au pire des cas remorquer les voitures fortement endommagées. Le rallye a enregistré quatre abandons depuis le départ de Rabat. Cela dit, cette étape, la deuxième dans le désert marocain, a offert aux concurrents une variété de paysages plus que sublimes. Et contrairement aux idées reçues, le désert, ce n’est pas cette longue étendue monotone, loin de là. Les concurrents ont pu apprécier les gigantesques montagnes noires marbrées et les oasis verdoyantes qui sortent au milieu de nulle part. Ils ont à peu près traversé, mercredi, tout ce que le Sahara pouvait proposer comme reliefs.
Vous êtes l’un des inconditionnels de ce Rallye Classic depuis quelques années. Qu’est-ce qui motive votre participation chaque année ?Effectivement, j’en suis à ma 6e participation au Rallye Classic. Le fait que je vienne chaque année est dû essentiellement à la bonne ambiance amicale qui règne dans le Rallye. Chaque année, on passe de bons moments pendant toute une semaine. À cela s’ajoute cette pression des épreuves de régularité qui incitent à vouloir toujours faire mieux.
Contrairement aux années précédentes, où vous vous contentiez d’animer la course, cette année vous êtes l’un des mieux classés au général, est-ce que l’on peut dire que l’équipage marocain Lazrak-Chraïbi a passé un cap ?Je vais vous raconter une anecdote. Effectivement, pendant les cinq premières années, on s’est contenté de regarder ce que les autres faisaient lors des épreuves de régularité. Cette année, avec l’expérience cumulée, on a voulu bien figurer au classement général. En plus, pendant les précédentes années, ma fille ne savait pas encore lire et je pouvais lui raconter n’importe quoi sur notre classement. Là tout change. Elle va découvrir toute seule notre classement, donc on a décidé de faire de notre mieux pour être bien classé et lui faire plaisir.
Qu’est-ce que vous retenez depuis le départ de Rabat ?Cette édition est plus que sympathique, bien organisée comme d’habitude, même s’il y a un changement d’organisateur. Des étapes longues, fatigantes et pleines d’émotions. C’est vraiment magique. E c’est un plaisir d’être là.