Le Raja de Casablanca a pris le dessus sur le Difaa Hassani Jadidi, à l'Ensemble sportif Mohammed V, sur le score de 2-1, buts marqués, côté Raja, par les deux piliers de la défense, Smaïl Belamaalem et Mohamed Oulhaj, respectivement à la 36e et à la 94e minutes. Côté Difaa, c'est son buteur–maison qui s'est acquitté de la tâche à la 12e minute.
LE MATIN
08 Janvier 2012
À 15:16
Cette victoire des Verts fut cependant longue, très longue à se dessiner. Quoique l'insaisissable attaquant du RCA, Yassine Salhi, ait été, plusieurs fois, à deux doigts de marquer. Force est de reconnaître que le Difaa Hassani Jadidi est un club auquel l'Ensemble sportif Mohammed V réussit bien, très bien même. Sa dernière apparition, il y a trois semaines de cela, était contre le Wydad de Casablanca. Les hommes de Jawad Milani ont réussi à revenir à la capitale des Doukala avec les trois points de la victoire, accentuant ainsi les malheurs des Rouges.
Contre le Raja, il en fut de même. Le Difaa a réalisé une très belle prestation, de celles qui augurent toujours d'un résultat probant. Les premières minutes, les Jdidis jouent sans complexes, nullement impressionnés par le fervent public des Verts. Le DHJ et son nouveau keeper, Hamid Nadi (qui remplace le gardien de but titulaire, Ayoub Lama) ont été à la hauteur des attentes de leurs supporters qui restent, tout de même, importants à Casablanca. Du fait de la proximité de la belle ville d'El Jadidi de Casa, ce match avait parfois les allures d'un derby.
Mais avant le but marqué par son buteur patenté, dont le nom rappelle une grande figure de la pensée révolutionnaire, en l'occurrence Karl Marx, le DHJ tenta de porter le danger dans le camp des Casaouis. Car via ce «scoreur», comme on appelle le «buteur» sous d'autres cieux, le Difaa avait adressé des avertissements que les défenseurs casablancais auraient dû prendre en considération. Mais ils n'en firent rien. Cela a failli leur coûter cher. À deux reprises, coup sur coup, le néo-doukkali échappa à la vigilance de ses gardes du corps et tira sur le poteau (10e). Par la suite, un autre tir du même joueur frôla le poteau de Yassine El Had qui n'a pas esquissé le moindre geste pour s'opposer à ce boulet.
Sur une balle arrêtée, le Raja, contre le cours du jeu, va se trouver maître au score par le biais d'une balle arrêtée transformée par son défenseur centrale Belamaalem en un but égalisateur qui a soulevé l'enthousiasme du public rajaoui présent. Le match évolue alors une série d'attaques et de contre-attaques qui réjouissaient les uns et donnaient des frissons dans le dos aux autres. Le public des Verts attendait une autre prestation de la nouvelle recrue, Bakayoko. Mais l'Ivoirien ne fait l'unanimité au sein des supporters du RCA. L'arbitre Bouchtat siffle la fin de la mi-temps sur le score de 1-1.
La seconde mi-temps fut, à son début, comme la première. Des attaques et contre-attaques. Mais au fil des minutes, le match bascula peu à peu dans le camp des Jdidis, qui ont renforcé leur milieu de terrain, cédant davantage d'espace aux adversaires. Baïla régnait ainsi en maître au milieu. Le Raja se fit plus pressant, mais le Difaa Hassani Jadidi tenait bon, les coups de boutoir du prestigieux club bidaoui se faisaient plus sonores. Salhi, comme à son habitude, enchaînait les hauts et les bas. En effet, Yassine Salhi est un joueur capable de sortir des matches ahurissants avec à la clé des buts fantastiques. Mais il est également capable de passer des fois tout un match en demeurant invisible. Salhi C'est ça ! Toutefois, toutes les défenses qui «l'oublient» se mordent les doigts de l'avoir laissé libre.
Le jeu s'en tint ainsi. Des fois équilibré, des fois au profit du Raja. Mais jamais le DHJ n'a cédé, bien au contraire, à mesure qu'on s'approchait de la fin de la rencontre, les coéquipiers de Hamid Nadi se persuadaient qu'ils reviendraient à El Jadida avec un nul qui, devant le Raja à Casablanca, serait un résultat probant. Surtout lorsque le temps réglementaire du match est achevé.
Mais contre toute attente, dans un instant de relâchement, esprit amateur oblige, il y eut un instant d'inattention de la part des Doukkalis. Comme à l'occasion du premier but des Verts, c'est un autre corner qui va apporter la joie au public rajaoui. 94e minute, le corner est tiré et Oulhaj, oublié dans cette mêlée (est-ce parce que c'est un défenseur ?), mit le cuir dans les filets de la défense du Difaa. C'est la quatrième victoire d'affilée du Raja, si on ne compte pas le nul intercalé contre le Wydad.
Un Raja verdoyant
Le Raja est-il en passe de revenir vers les sommets. Son avancée dans cette seconde moitié du championnat pro marocain commence à donner des frissons à tous ceux qui se trouvent devant au classement. Pire encore ! Bon nombre de clubs qui ont des vues sur le championnat semblent se demander si le RCA ne va pas rééditer sa prestation de l'année précédente. Le Raja ne s'en tient pas à cette remontée : les dirigeants des Verts s'engagent encore avec de nouvelles recrues, comme c'est le cas de ce joueur (Malcuit) de père gabonais, de mère marocaine, né en France et qui vient d'avoir un passeport marocain. Un joueur dont on dit beaucoup de bien. Coucou Revoilà le Raja !