22 Février 2012 À 16:39
«Un film où la vie est présente du début jusqu’à la fin», c’est dans ces termes que le réalisateur Faouzi Bensaidi décrit son dernier long métrage. Une création cinématographique qui a raflé de prestigieuses récompenses dans le monde du cinéma. Citons, entre autres, le prix Panorama à la Berlinale 2012. Le film a également participé à plusieurs festivals de renommée tels que celui de Toronto où il a été présenté en avant-première mondiale, puis à Cannes, à Abu Dhabi, au FIFM (Festival international du film de Marrakech) et au festival du film de Tanger.
Dans cette coproduction maroco-franco-belge, l’histoire tourne autour de trois pickpockets, Malik, Allal et soufiane qui se retrouvent à Tétouan. Ces derniers vont s’embarquer par la suite dans le braquage d’une bijouterie qui a pignon sur rue. Mais chacun a des motivations différentes pour rejoindre ce projet de vol.Malik, 26 ans, est fou amoureux de Dounia qu’il veut faire sortir de la prostitution. Allal, 30 ans, veut devenir le nouveau grand ponte du trafic de drogue. Soufiane, 18 ans, alimente sa colère en voulant se venger de la société. Et c’est le cambriolage de la plus grande bijouterie de Tétouan qui rassemble les trois amis qui n’ont rien à perdre et qui n’ont peur de rien. Questionné sur le ton donné à cette intrigue, le réalisateur déclare qu’il s’agit d’«un film très léger, très chronique sociale dans sa première moitié qui vire au thriller, très prenant jusqu’à la fin». Une tragédie de la trahison, dont les principaux héros sont Malik, Allal et Soufiane, interprétés par les acteurs Fehd Benchemsi, Mohcine Malzi, Fouad Labiad. Dans le casting, il y a aussi Imane Machrafi, Nezha Rahil, Mohamed Choubi et Faouzi Bensaïdi lui-même.
Pendant 1 h 57 minutes, le spectateur est invité à sonder les profondeurs obscures de la nature humaine. «Mort à vendre», c’est aussi une histoire d’amour mise à rude épreuve. Un mélange entre humour et tragédie auquel le réalisateur est particulièrement attaché. «J’ai voulu aborder ce film comme on aborde la vie. Les gens pleurent dans les mariages comme il leur arrive de rire à un enterrement : c’est justement ce paradoxe que je cherche à montrer», confie Bensaidi.Le choix du lieu du tournage n’est pas non plus un hasard. «Tétouan est une très belle ville où j’ai séjourné pendant l’écriture du scénario.
La beauté de ses sites m’a incité à y tourner le film», indique le réalisateur. Un Long métrage qui a nécessité 6 semaines de travail, en hiver, avec 10 h de tournage par jour. D’ailleurs, le réalisateur Faouzi Bensaidi a été marqué par le dernier jour de tournage du film qui a duré pas moins de 24 h non-stop ! «J’étais comme un soldat dans une dernière bataille, livrée par toute une armée», a confié ce dernier. Une aventure cinématographique qui a déjà su séduire plusieurs cinéphiles à l’échelle internationale. Le film est en salle depuis hier au Maroc.