11 Décembre 2012 À 18:42
Commerce extérieur compétitif et croissance économique soutenue. C’est sous ces deux thèmes que se sont tenus, à Skhirate hier mardi 11 décembre, le Forum marocain du commerce international et les 3e Assises nationales de l’exportation. Pour donner de l’importance de cette double manifestation, un important parterre de personnalités était présent, notamment le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, le ministre du Commerce, de l’industrie et des nouvelles technologies, Abdelkader Aâmara, la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun, et le président de l’Association marocaine des exportateurs, Mohamed Tazi…
Le chef du gouvernement a souligné à l’ouverture plénière de cet événement «le fort impact de la crise économique et financière qui secoue l’Europe, principal partenaire économique du Royaume». Il a aussi rappelé l’existence d’accords de libre-échange qui, selon lui, ne jouent pas forcément toujours dans le sens du Maroc. De plus, a-t-il noté, l’augmentation de la consommation intérieure profite plus aux produits étrangers qu’aux produits nationaux. Pour répondre à ces challenges, le gouvernement oriente ses politiques vers des chantiers sectoriels capables de développer des exportations à forte valeur ajoutée. Il suit également une politique énergétique anticipative.
Pour M. Aâmara, «la moitié de notre déficit émane de nos besoins de développement, l’autre moitié provient d’un déséquilibre profond entre une production nationale dont le rapport qualité-prix n’est pas bon comparé aux produits étrangers». Pour sa part, Mohamed Tazi, président de l’Association marocaine des exportateurs, a une vision du business qu’il a ainsi synthétisée : «la problématique se résume comme suit : quoi vendre ? A qui ? À quel prix ? Comment et où le vendre ? Comment développer de nouveaux marchés ? Et comment créer des produits à forte valeur ajoutée ?». Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM, a insisté, quant à elle, sur le fait que «l’Europe monopolise 61% de nos exportations contre 10% seulement qui vont vers l’Afrique et seulement 12% vers l’Amérique». Il conviendrait donc, selon elle, de penser plutôt à étudier la cartographie de nos exportations, notant au passage que la valeur de nos exportations est actuellement en forte régression.
En fin de compte, le Forum marocain du commerce international et les 3es Assises nationales de l’exportation ont donné une bonne opportunité aux décideurs, qu’ils soient hommes politiques ou hommes d’affaires, d’ouvrir des pistes de réflexion afin de repenser la structure actuelle des exportations du Royaume. C’est dans ce contexte que le ministre du Commerce, de l’industrie et des nouvelles technologies a tenu à rappeler que de grands projets sont actuellement déployés à travers le Royaume et que pas moins de 55 consortiums d’exportation seront développés d’ici à l’horizon 2015.