25 Mars 2012 À 11:19
Recevoir des mails publicitaires est devenu une habitude. N’en déplaise à certains qui se sentent harcelés, d’autres, majoritaires, sont enchantés de découvrir des offres intéressantes. Pour eux, ces mails qui parviennent essentiellement de sites de deals, sont de bonnes affaires qu’ils ne peuvent rater au grand bonheur des e-commerçants qui voient leur investissement s’épanouir de jour en jour. «Recevoir une dizaine de mails chaque matin ne me dérange absolument pas, bien au contraire.
Cela me permet de découvrir de nouveaux endroits et de faire des achats à moitié prix. Personnellement, je finis toujours par céder à la tentation même si souvent, il s’agit de dépenses hors budget. En tout cas, je ne suis pas la seule. Mais collègues au travail, mes copines, mes amis… font tous comme moi», affirme Houda. «Aussi, le fait de payer par carte bancaire, me soulage un peu dans le sens où je ne vois pas l’argent que je dépense», poursuit-elle.
En effet, parmi les points forts du e-commerce, c’est que le client n’est pas obligé de payer en espèces quelque soit le montant. C’est en quelque sorte un paiement avec de l’argent virtuel. Quand on effectue des achats avec sa carte bancaire, on ne voit pas l’argent réel. Cela joue sur le psychique du consommateur.
Même si parfois les clients sont confrontés à de mauvaises surprises, les e-commerçants ont apparemment trouvé la formule magique pour convaincre et fidéliser un large réseau de clients. Selon une étude de Mckinsey & Company publiée au début de ce mois de mars, le commerce de détail en ligne se développe au fur et à mesure des progrès accomplis dans les systèmes de paiement au Maroc. «Alors qu’il ne pouvait se prévaloir que de rares transactions en ligne en 2008, le Maroc a aujourd’hui ses propres versions de sites d’enchères en ligne et d’achats collectifs. Certaines entreprises traditionnelles, comme Royal Air Maroc, commencent également à développer des circuits de vente en ligne», rapporte l’étude.
Et d’ajouter : «Alors que le taux de pénétration du e-commerce est resté longtemps à la traîne par rapport à d’autres activités en ligne au Maroc, de récentes améliorations relatives aux conditions de vente par Internet (notamment, le taux de pénétration en ligne) ont conduit à une croissance rapide. C’est ainsi que le nombre de transactions en ligne a augmenté de 116% en 2011 pour atteindre le chiffre global de 714 000».
Toujours selon cette étude, les sites de deals ainsi que les sites d’annonces voient de jour en jour augmenter le nombre de visiteurs qui atteint souvent les 4 millions par mois et le nombre d’abonnés qui dépasse les 100.000 pour la plupart des sites.Le e-commerce est donc devenu un véritable phénomène de société. Les chiffres sont en perpétuelle augmentation, et ce n’est qu’un début.