08 Août 2012 À 17:46
La deuxième rencontre du Festival international des «Malhouniyat», qui s’est tenu du 2 au 4 août, a été l’occasion idoine pour le public à El Jadida et Azemmour, fief du «malhoun», et surtout pour les Zemmouris de renouer avec leur histoire, leur culture ancestrale et leur identité, de savourer les charmes de cet art qui fait la gloire de cette région et de découvrir la magie du verbe, les prouesses poétiques. Des spectacles uniques ont été offerts au public d’Azemmour et d’El Jadida où féerique et religieux, profane et fantastique se mélangent.
Mouâad El Jamaï, gouverneur d’El Jadida a voulu par ce festival célébrer cet art du «malhoun» zemmouri et rendre hommage à ses hommes et aux artistes qui luttent pour le préserver de toute défiguration. Placée sous le signe «Le malhoune, la transe et le mysticisme», la deuxième rencontre du Festival international des Malhounyat a pour objectif de démontrer que l’art du «malhoun» a été et sera toujours un modèle d’ouverture, de tolérance et de cohabitation civilisationnelle. C’est pourquoi cette manifestation culturelle inscrit sa démarche dans l’héritage poétique et musical des maîtres précurseurs de cet art à Azemmour comme Ahmed Berkia, Ben Messaoud El Hejjam, Mekki Ouajjou, Jilali Labsir et autres. Au menu de cette édition organisée par l’Association provinciale des affaires culturelles, trois nuits ramadanesques : «Nuit du voyage spirituel», «Nuit de la «hadra soufia» et Nuit d’amour et de fraternité». C’est une première de mêler le «malhoun», musique sacrée, à la «hadra aissaouia», et à la musique arabo-andalouse. Ces trois mouvements musicaux ont meublé l’espace artistique de la place Abraham Moul Niss à Azemmour et l’espace Parc Mohammed V à El Jadida.
Selon Abdel Ilah Jennane, directeur du festival «Azemmour, fief du “malhoun”, et El Jadida ont besoin de retrouver leur authenticité. Et c’est à travers les festivals de la musique universelle ou traditionnelle tels que “Jawhara” et “Malhouniyat Azemmour” que l’on pourra perpétuer la tradition artistique savante et populaire de notre pays». Les raisons du «malhoun» dans les Doukkala L’objectif escompté de “Malhounyat Azemmour” est de mettre en valeur la musique marocaine traditionnelle et fidéliser un public local, national et étranger. Cette deuxième édition est l’occasion de rendre hommage un vibrant hommage aux poètes, chanteurs et musiciens Azemmouris de renom, tels Ahmed Berkia, Ben Messaoud El Hejjam, Mekki Ouajjou, Jilali Labsir... Grâce à ces gens, l’art du “malhoun” a pu être vulgarisé durant plusieurs siècles». En marge du festival, une conférence sur le thème «L’art du malhoun dans la dimension mystique (soufisme)» s’est tenue le samedi 4 août, au sein de la capitainerie Azemmour après la prière du Dohr, sous la présidence du docteur Abbas El Jirari et sera animé notamment par d’éminents chercheurs en musicologie tels le docteur Fawzi Skalli et le maestro Abdessalam El Khalloufi…