L'humain au centre de l'action future

«Ce film représente un véritable challenge pour nous»

● Souvenez-vous, c’était il y a tout juste quelque temps, Imad et Swel Noury sortent la troisième partie du long métrage «Elle est diabétique et hypertendue 3» (Fiha El Malha o Sokar).
● Pour marquer la sortie de cette comédie à succès, nous sommes partis à la rencontre des frères Noury pour faire le point sur l’arrivée de cette comédie dans les salles obscures.

Imad et Swel Noury.

02 Octobre 2012 À 17:34

Le Matin : Quelle est la particularité de ce troisième volet du film «Elle est diabétique, hypertendue et refuse de crever»Imad et Swel Noury : Il s’agit d’un film qui, à la base, a été très important dans l’industrie du cinéma au Maroc. De ce fait, c’était un challenge pour nous de le reprendre, à notre sauce. La différence avec les autres, c’est qu’il est plus fait dans un style bande dessinée, plus exagéré à tous les niveaux et avec des personnages extrêmes.

Quels furent les défis les plus imposants pour l’élaboration du scénario ?C’est une question qu’il faudrait plutôt poser à notre père, qui est le scénariste de ce film. Nous avons donc pris le projet en main en rajoutant des pointes de comédie qui nous paraissaient intéressantes, on a travaillé un peu plus sur les personnages et on a donné notre univers. Mais pour ce qui est de l’histoire, nous l’avons reçue telle qu’elle est.

Qu’en est-il du casting ? Justement comment vous est venue l’idée de faire tourner votre père ?Le casting était clair depuis le début. Amina Rachid garde le même rôle, Asmâa Khamlichi et Khadija Adli aussi. Le seul changement par rapport aux anciens, c’est Mohamed Bastaoui qui a remplacé Benbrahim parce qu’il avait de vrais problèmes de santé. Cela dit, notre expérience avec Bastaoui a été très bonne, il a su comprendre ce qu’on voulait dès le début, et c’est un plaisir de travailler avec lui parce qu’il a besoin de très peu de prises pour donner le meilleur de lui même. Mohcine Malzi également, on trouve qu’il a fait un travail exceptionnel. En ce qui concerne notre père, disons qu’il est présent dans tous nos films. Depuis le premier court-métrage en 1999, jusqu’à aujourd’hui. On prend plaisir à bosser avec lui et il se laisse faire, donc pour nous il devient très maniable et on arrive à obtenir de lui ce qu’on recherche.

On voit dans cet opus beaucoup de couleurs, un univers décalé... Comment s’est exprimée la touche des frères Noury dans ce film ?En effet, le film est chargé, techniquement parlant. Chaque détail est souligné par l’image, le son, la musique, le montage… Mais disons que ce n’est pas nouveau pour nous. Ça a toujours été comme ça dans nos films. On utilise toute la technique possible pour raconter nos films. On adore et ça restera toujours notre touche. On n’est pas le genre de réalisateurs qui n’utilisent la technique que parce qu’ils n’ont pas le choix. On la défend et on l’exploite à 10 000%… bien sûr à travers les moyens qui nous sont donnés.

Qu’est-ce qui vous influence en tant que cinéastes ?Tout nous influence ! Justement en tant que cinéastes, il faut faire attention à tout ce qui se passe autour de soi et observer. Que ce soit le comportement des personnes, les cultures qui nous entourent, la musique, la peinture, les films, les pubs, les clips, les photos, les tags, le sport… tout ! Nulle influence n’est négative. Il faut juste savoir la replacer !

Que pensez-vous du genre comédie dans le cinéma actuel ?Je pense que la comédie, avant ou maintenant, reste pareille dans le fond. C’est un genre qui aide à s’évader, à se relaxer, à passer un bon moment… Les formes ont un peu changé, mais j’appelle ça juste une adaptation au courant.

Un mot sur le choix des lieux de tournage du film ?Dès le début, le choix du décor était très important pour nous et pour le film. On voulait un endroit féerique, qui fasse rêver. On a cherché partout au Maroc de beaux hôtels, et on a considéré que le Mazagan était le plus beau pour tourner. Le but étant de faire rêver le public grâce à un décor splendide, qui puisse transmettre des énergies positives....

Vos projets ?On travaille sur plusieurs projets à la fois, cinéma et pub. Mais cela reste confidentiel pour l’instant. Swel est, quant à lui, à fond sur la photographie aussi, et en ce moment il expose à Barcelone.

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