24 Août 2012 À 16:27
Le Matin : Mehdi Nemli, après une expérience en France, plus précisément à Clermont Foot, pourquoi ce retour au Maroc ?Mehdi Nemli : J’ai pris cette décision après mûres réflexions, car je souhaitais jouer en Botola Pro, pour la simple raison que cette compétition nationale a pris une certaine envergure. Il y a eu une nette amélioration tant au niveau du jeu que des conditions matérielles des joueurs. Ceux-ci sont mieux rémunérés, mieux protégés par des contrats. Mieux que cela, le sélectionneur national s’intéresse de plus en plus aux joueurs locaux et donc, il y a plus de chances d’être supervisé. Car l’ambition de tout joueur c’est de porter le maillot national.
En dépit de plusieurs propositions, vous avez opté finalement pour le Moghreb de Tétouan. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?J’ai pris en compte plusieurs critères avant de m’engager avec le Moghreb de Tétouan. D’abord, c’est un club très structuré, géré de manière professionnelle par un comité dynamique, qui a remporté le championnat du Maroc. Ensuite, ce club va participer à la Ligue des champions d’Afrique, c’est donc une belle occasion pour donner une image du football national. Il y a également la présence d’un grand entraîneur, Aziz Amri, qui me connaît bien et qui a une expérience qui a permis à de nombreux joueurs de parfaire leur formation et faire partie des meilleurs. Je pense que tous ces critères ont fait que je n’ai pas hésité à signer ce contrat, malgré d’autres propositions que j’ai reçues.
Tétouan vous a réservé un accueil exceptionnel. Que retenez-vous de ces moments forts ?J’ai été particulièrement sensible à l’accueil qui m’a été réservé tant par le comité, les joueurs, le staff technique que le public. Il faut dire que je connais plusieurs de joueurs, que j’ai côtoyés lorsque je jouais avec l’OC Safi. J’ai trouvé une ambiance familiale et je n’ai eu aucune difficulté à m’intégrer au groupe. C’est bon pour le moral.
Qu’attend de vous l’entraîneur Aziz Amri ? Avez-vous eu un entretien avec lui ?Oui, bien sûr, on a beaucoup discuté sur l’avenir du club et les objectifs. Bien entendu, c’est tout le groupe qui est concerné, car il y a plusieurs compétitions qui nous attendent. Nous devons défendre notre titre de champion et faire un bon parcours en Ligue des champions. J’estime que je dois être à la hauteur des attentes, et de l’entraîneur et du public de Tétouan. Je voudrais surtout mettre mon expérience au service du Moghreb de Tétouan, car il faut une certaine complémentarité entre les joueurs pour atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés.
Justement quels sont ces objectifs ?Garder la bonne image qu’a laissée le club l’an dernier après les bons résultats et le titre. Le seul regret, en ce début de saison, c’est l’élimination en coupe du Trône, mais cela fait désormais partie du passé. Il ne faut pas oublier que le champion de cette saison participera à la coupe du monde des clubs. Ce sera au Maroc, c’est une belle opportunité pour les joueurs de se mettre en évidence et, pourquoi pas, de gagner une place en équipe nationale. Il y a donc plusieurs rendez-vous importants qui nous attendent et nous devons être à la hauteur de nos ambitions.
Clermont Foot, votre club en France, fait-il désormais partie du passé ?Ce fut ma première expérience professionnelle qui a été enrichissante. J’ai beaucoup appris le métier et ce n’est pas un regret d’avoir choisi ce club et cette voie. Il est vrai que je n’ai pas eu beaucoup de temps de jeu, mais c’était suffisant pour gagner en expérience.
Vous avez joué en Équipe nationale olympique, mais ce serait plus intéressant pour vous d’évoluer avec l’équipe nationale A, non ?Bien sûr. C’est une ambition légitime. Comme je vous l’ai expliqué, la Botola devient intéressante dans la mesure où bon nombre de joueurs locaux ont été appelés et font bonne figure en équipe nationale. J’espère bien attirer l’attention du sélectionneur, mais pour cela, il faut le mériter. Je dois donc travailler dur pour porter un jour le maillot national.