03 Août 2012 À 18:27
Le Matin : Comment appréhendez-vous votre prochain match contre l’Italien Cammarelle Roberto ?Mohamed Arjaoui : Je m’attends à un combat difficile. Cammarelle est double champion du monde et champion olympique en titre. C’est un adversaire redoutable. Je ferais tout mon possible pour gagner ce combat et monter sur le podium.
Quels sont ses points forts ?C’est un pugiliste qui attend son adversaire venir et riposte par des contre-attaques rapides qui lui permettent de marquer les points. J’essayerai de ne pas lui donner l’occasion de développer son jeu. Je vais mettre en place une tactique pour faire échouer ses plans.
Est-ce que vous êtes de l’avis de ceux qui disent que l’arbitrage a lésé les boxeurs marocains ?Effectivement, l’arbitrage a été responsable de l’élimination de plusieurs boxeurs marocains et africains comme le pugiliste ghanéen ou Mehdi Khalsi ou Aboubaker Essedik Lbida. Tous ces boxeurs étaient supérieurs à leurs adversaires sur le ring, mais les arbitres ont décidé autrement.
Est-ce que l’élimination de l’ensemble des boxeurs marocains a été une source de pression supplémentaire sur vos épaules avant que vous affrontiez le boxeur camerounais Yepmou Menddouo Blaise en huitième de finale ?C’est vrai qu’il y avait de la pression et surtout la peur de l’arbitrage. Quand on monte sur le ring, on ne joue pas uniquement contre son adversaire, mais aussi contre l’arbitrage. Et nous les Marocains, on a toujours été victimes de la partialité des arbitres.
Il y a quatre ans, vous avez atteint le même stade et on sait comment vous avez été éliminé face à un pugiliste américain. Est-ce que vous allez vous servir de votre expérience d’il y a quatre ans pour franchir ce cap ?Je pense que je peux battre l’Italien et je suis déterminé à le battre. En toute franchise, j’ai peur qu’un scénario identique à celui de 2008 ne se reproduise une nouvelle fois parce que les arbitres avantagent souvent les boxeurs issus des pays développés. Malgré tout ça, je suis déterminé à me battre pour me qualifier.