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L’émissaire marin de la côte est suit son chemin

Le dispositif de dépollution de l’est de la métropole, le plus grand projet jamais réalisé par Lydec, sera mis en service le 14 décembre 2014.

29 Novembre 2012 À 18:13

C’est l’un des plus grands projets en cours de réalisation dans la métropole. De facto, il a hérité du plus gros montant jamais investi par Lydec, gestionnaire délégué de la distribution d’eau et d’électricité. Doté d’une enveloppe de 1,4 milliard de DH, le projet consiste en un ouvrage de dépollution de la côte est de Casablanca. Lors d’une rencontre organisée mercredi dernier par le conseil ville de Casablanca sur l’un des sites de cet immense chantier, la mise en service du projet a été fixée au 14/12/2014.

Concrètement, il s’agit d’un réseau de canalisations de grande envergure, d’une longueur de 24 km et de 2,5 m de diamètre. Longeant la côte est à partir du port à plus de 10 m de profondeur (18 m par endroits) jusqu’à Mohammedia, ce projet vient compléter un dispositif de protection des plages de la côte ouest déjà opérationnel. En effet, ce système fonctionne avec succès pour la partie ouest de la ville, dont les eaux usées sont interceptées et prétraitées à la station d’El Hank. Chose qui a permis d’obtenir le Pavillon bleu pour la plage de Aïn Diab.

À terme, les ouvrages en cours de réalisation intercepteront les rejets directs d’eaux usées situés entre le port de Casablanca et Mohammedia. Ces rejets effectueront préalablement un passage par une station de prétraitement, munie d’un système de dessablage-dégraissage et d’une capacité maximale de 11 m3/s. Celle-ci sera mise en place à Sidi Bernoussi, à proximité de la zone industrielle. Les rejets prétraités seront acheminés à travers un émissaire marin d’une longueur de 2,2 km, placé à 20 m de profondeur, pour être écoulés loin des côtes. Parallèlement, le projet se compose de deux intercepteurs côtiers de diamètres variant entre 0,9 et 2,5 m. De même, il englobe plusieurs stations de pompage de différentes capacités, pouvant aller jusqu’à 3m3/s.

«Ce projet ne figurait pas initialement dans le programme d’investissement de Lydec. Ce n’est qu’après la révision du contrat de gestion déléguée datant de 2008 que nous l’avons introduit et placé parmi l’une des priorités des investissements de Lydec, vu l’importance cruciale et salutaire qu’il revêt pour la zone est de Casablanca», a souligné le maire Mohamed Sajid lors de la rencontre à laquelle a participé le top management de Lydec.

Quant au projet en question, il est subdivisé en trois tranches géographiques (10 lots de travaux), en l’occurrence le port de Casablanca, Mohammedia et une tranche centrale où seront construits la station de prétraitement et l’émissaire marin.

Valeur d’aujourd’hui, les travaux sur le premier lot qui s’étalent sur 3,9 kilomètres (Port-Oukacha) ont été réalisés à hauteur de 37%. Pour le deuxième lot long de 2,6 km (Oukacha-Ain Sebaâ) et le troisième lot s’étendant sur 2,9 km (Ain Sebaâ-Sidi Bernoussi), l’on annonce un état d’avancement de l’ordre de 67%. «Ceci est très satisfaisant, sachant que cette tranche du projet est techniquement compliquée et nécessite le recours à la technique du tunnelier (voir encadré, ndlr), haute technologie de construction des ouvrages dans le milieu sous-marin», souligne-t-on dans un communiqué commun.

Concernant la dernière tranche de Mohammedia, qui est subdivisée en 4 lots, les travaux viennent tout juste d’être entamés. Une fois devenu opérationnel, l’ouvrage aura une portée salutaire pour la côte est. En ce sens, l’éloignement du point de chute des rejets d’eaux usées, à une distance de 2,2 km en mer, permet une protection d’une bande de 300 à 350 m de plage.

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