Salon international de l'agriculture de Meknès

Les liquidités bancaires sous pression

En ce début d’année, les besoins en trésorerie chez les banques sont passés de 38 milliards de DH en décembre 2011 à 43,6 milliards en janvier 2012.

Les crédits immobiliers se sont accrus de 10,1%, alors que les crédits à la consommation ont augmenté de 10,5%.

20 Février 2012 À 15:49

C’est ce qu’indique Bank Al Maghrib dans une récente analyse sectorielle. En effet, l’Institut d’émission a augmenté le volume de ses injections, les portant à 45 milliards de DH, dont 30 milliards à travers des avances à 7 jours et 15 milliards par le biais d’opérations de pension livrée à 3 mois. Parallèlement, le taux moyen pondéré du marché interbancaire s’est établi en janvier à 3,3%, en hausse de 2 points par rapport au mois précédent. 

Pour leur part, les taux des bons du Trésor à court terme ont augmenté par rapport aux dernières émissions, s’établissant respectivement à 3,38% et à 3,39% pour les bons à 38 jours et pour les bons à 13 semaines. Parallèlement, les taux concernant les bons du Trésor à 2 ans, à 5 ans et à 30 ans ont enregistré des hausses allant de 2 à 105 points de base par rapport aux dernières émissions, se situant respectivement à 3,80%, à 3,99% et à 5,02%.

Pour ce qui est des sources de création monétaire, l’expansion du crédit recouvre des évolutions différenciées selon les principales composantes. Les facilités de trésorerie et les crédits à l’équipement ont ainsi enregistré des hausses respectives de 19,9% et 5,1%, contre 12,8% et 2% en novembre 2011, tandis que les créances sur la clientèle ont augmenté de 4,1%, après plusieurs mois de diminution. Dans le même temps, les crédits immobiliers se sont accrus de 10,1%, alors que les crédits à la consommation ont augmenté de 10,5%.

Par secteurs, l’évolution du crédit bancaire montre une accélération du rythme de progression des prêts destinés au secteur privé, tandis que la hausse des concours au secteur public est structurellement due à un effet de base. Les prêts aux agents financiers se sont également renforcés en glissement annuel, après plusieurs mois de baisse. En ce qui concerne les créances nettes sur l’administration centrale, elles se sont renforcées de 25,1%, traduisant un accroissement des créances nettes des autres institutions de dépôts. En revanche, les avoirs extérieurs nets ont poursuivi leur tendance à la baisse, observée depuis cinq mois déjà et marquant une contraction de 12,4% à la fin de décembre 2011. 

Copyright Groupe le Matin © 2025