Naissance de SAR Lalla Khadija

Deux morts et un blessé à «Derb Loubila»

● Une maison s’est partiellement effondrée dans la nuit du 30 octobre.
● Le bâtiment n’était pas classé comme dangereux.

Le bâtiment qui s’est effondré se situe en dehors de l’axe des habitats menaçant ruine identifié au niveau de l’Avenue Royale. bPh. Seddik

30 Octobre 2012 À 18:29

Deux personnes ont été tuées et une autre blessée, le 30 octobre à 3 h 45, suite à l’effondrement partiel d’une maison à «Derb Loubila» au niveau de la préfecture d’arrondissements Casa-Anfa. Les personnes tuées ont été âgées de 79 et 24 ans. Concernant le blessé, il a été transporté à l’hôpital Ibn Rochd de Casablanca. «L’effondrement causé par la pluie a concerné la terrasse du bâtiment qui contenait une petite chambre», souligne une source bien informée. Et d’ajouter qu’il s’agit d’un R+1 abritant une seule famille. «Le bâtiment ne présentait aucun signe d’effondrement. Il est situé en dehors de l’axe des habitats menaçant ruine identifié au niveau de l’Avenue royale.», apprend-on de même source. En effet, l’Avenue Royale est considérée comme l’axe du danger au niveau de Casa-Anfa. Rappelons que selon d’anciens recensements, près de 12 000 ménages vivent au niveau de l’Avenue Royale dans des maisons en état de délabrement avancé.

Il est à noter aussi que le nombre d’habitats menaçant ruine augmente au niveau du Grand Casablanca. Selon les résultats des dernières expertises confiées par le ministère de tutelle à des bureaux d’études spécialisés, le nombre des habitations menaçant ruine appelées à être vidées et détruites  au niveau de la préfecture des arrondissements Casablanca Anfa s’élevait à 524 habitations alors qu’une source bien informée affirme que cette préfecture comporte actuellement 1 670 immeubles menaçant ruine. «L’expertise est déjà faite au niveau de ces bâtiments et les arrêtés de démolition sont prêts. Les habitants sont informés des décisions de démolition et de l’état de leur bâtiment, mais ils refusent de sortir parce qu’ils n’ont pas où se loger», apprend-on de même source.   Il faut dire que l’habitat menaçant ruine représente une composante importante du paysage urbain de la région du Grand Casablanca. Cette dernière recense, selon les statistiques de 2004, 50% des vieilles bâtisses du Maroc. L’Inspection régionale de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement de l’espace du Grand Casablanca avait annoncé auparavant que 70 000 ménages casablancais habitent dans l’habitat vétuste (HV) et menaçant ruine (HMR). 93% de ces ménages sont localisés dans les préfectures d’arrondissements de Casa-Anfa et Mers Sultan-El Fida.

Au niveau de la préfecture d’arrondissements Mers Sultan-El Fida, on recense 65% de maisons vétustes de la ville. 1 246 maisons au niveau de cette préfecture risquent de s’effondrer alors que des personnes continuent d’y louer des logements dégradés à 20 DH par mois. Le ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de la politique de la ville avait annoncé en mois de juillet, plusieurs mesures à même de réglementer ce secteur et à identifier les sources de financement. Apparemment, un grand travail est encore à faire surtout avec le début de la saison pluvieuse qui menace davantage les bâtiments fragiles.

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