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Le Président Marzouki salue la volonté du Maroc de contribuer au succès du sommet de l’UMA à Tunis

Le Président tunisien Moncef Marzouki a salué samedi la volonté du Maroc à contribuer à la construction maghrébine et au succès du sommet de l’Union du Maghreb arabe (UMA), prévu en décembre à Tunis.

07 Octobre 2012 À 15:38

 Le Maroc a «fait preuve de volonté, qui a été toujours la sienne, à tout faire pour relancer la construction maghrébine et relancer l’UMA», a-t-il souligné lors de la conférence de presse de clôture du Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays du dialogue euro-méditerranéen, réuni à Malte en présence du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.M. Benkirane avait auparavant confirmé la participation du Maroc au sommet de Tunis. Le Maroc, a-t-il dit, a répondu à l’invitation et se rendra à Tunis avec la volonté «d’éviter les points de différence», en allusion aux divergences avec l’Algérie, et il le fait avec «bonne volonté pour ne pas retarder la construction maghrébine». Il a mis l’accent également sur la nécessité de relancer l’UMA afin que les Maghrébins s’unissent pour «mieux coopérer avec l’Europe».

Le Président Marzouki a souligné qu’il n’était «pas normal que le Maghreb ne se construise pas». Selon lui, la réunion de Malte a «permis aux Maghrébins de se rencontrer» en prélude à la prochaine étape sur la voie de la «construction de ce rêve qui s’impose plus que jamais» aux Maghrébins. Le Maghreb «a besoin de la coopération intermaghrébine et d’un espace d’intégration».Les dirigeants maghrébins présents au Sommet de Malte ont été interpellés par leurs collègues du nord de la Méditerranée occidentale sur le blocage de leur Union et particulièrement par le président de la commission européenne, José Manuel Durao Barroso, sur le coût du non-Maghreb. À cet égard, le Maroc a insisté durant les débats sur «la pertinence du projet maghrébin» dans la conjoncture actuelle marquée par les transitions démocratiques et une Europe en prise avec la crise économique et financière. Pour le Maroc, a-t-on appris auprès de la délégation ayant assisté aux travaux de Malte, cette construction du Maghreb et la relance de ses structures sont «une nécessité impérieuse, qui demeure un impératif de sécurité, une aspiration populaire et une opportunité pour le développement économique». Dans la déclaration finale du Sommet, les 10 pays du dialogue des 5+5 se sont félicité de la tenue du prochain sommet de l’UMA à Tunis et «soutiendront le processus d’intégration entre les pays du Maghreb», tout en appelant à l’établissement de réunions régulières entre l’Union du Maghreb arabe (UMA) et l’Union européenne.

Le deuxième sommet, tenu neuf ans après sa première édition, à Tunis en 2009, a réuni vendredi et samedi dix chefs d’État et de gouvernement des pays du nord et du sud de la Méditerranée occidentale, d’un côté, le Président français François Hollande, les chefs de gouvernement d’Espagne, d’Italie, du Portugal et de Malte, pour la Rive-Nord, et pour le Maghreb, les Présidents tunisien Moncef Marzouki et mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, les chefs de gouvernement marocain et algérien ainsi que le président du Parlement libyen. Les discussions de cette instance informelle de dialogue, qui n’a pas vocation à prendre de décisions, ont été axées sur l’évolution des transitions démocratiques au Maghreb, les menaces qui pèsent sur la stabilité de la région, en particulier dans la zone bordant le Maghreb, au Sahel, ainsi que sur les questions de l’immigration et des projets concrets pour aider au développement économique, pour favoriser notamment l’emploi des jeunes.                         

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