Jumelage entre Casablanca et Constantine

Le Lions club Casablanca Yassamine a signé, mercredi soir, une charte de jumelage avec le Lions club Constantine Doyen basé en Algérie. Il s'agit d'une sorte de partenariat de coopération qui se traduira, dans un premier temps, par un échange d'expertise entre les deux clubs. Ces derniers seront amenés à développer des projets en commun, à travers l'organisation conjointe d'opérations humanitaires et d'actions à caractère social. La signature de cette convention intervient à la suite du congrès annuel des Lions clubs arabes qu'a abrité par le Maroc cette année.

«Nous nous sommes réunis, les 27 et 28 janvier à Marrakech, en congrès entre les Lions clubs de tous les pays arabes. Ce congrès annuel rassemblant les Lions clubs arabes, chaque année dans un pays différent, a pour objectif d'unifier les efforts et de permettre l'échange des expertises, pour la simple raison que nous partageons les mêmes valeurs, principes et soucis», explique Amina Srairi, présidente fondatrice du Lions club Casablanca Yassamine. Elle souligne : «À l'issue de ce congrès, et lors de la cérémonie de clôture que nous avons organisée à Casablanca, nous avons procédé à la signature d'une charte de jumelage entre le club Casablanca Yassamine et le club algérien Constantine Doyen. C'est une très bonne initiative, vu que cela va nous permettre de renforcer les liens qui nous unissent et de conjuguer nos efforts pour travailler ensemble sur le plan maghrébin». Dans le concret, les premières actions enfantées par ce jumelage au niveau de la métropole englobent deux projets. Les responsables des deux clubs précisent qu'il s'agira de la mise en place, à Casablanca, d'un centre ophtalmologique dédié au dépistage des maladies de l'œil et de ses annexes.

De même, ce jumelage permettra à un centre baptisé «Ibtissama» (sourire) de voir le jour, destiné à accueillir les enfants en situation difficile, issus de milieux défavorisés, pour qu'ils puissent bénéficier d'une prise en charge à tous les niveaux (scolarisation, logement, soins médicaux, vêtements, nourriture, etc.). «Au niveau du "Lionisme”, notre devise est d'être ouverts sur les autres, à travers des actions envers les plus démunis, mais en même temps par rapport à l'endroit parfait pour se rencontrer pour aller vers les autres, donc c'est une opportunité pour nous que de rencontrer les Lions du monde arabe et surtout de retrouver nos amis et frères marocains. En échangeant, nous avons découvert, aussi bien chez eux que chez nous, le besoin de concrétiser ce jumelage afin de se rencontrer plus souvent et pouvoir réaliser des choses ensemble. Car le jumelage, c'est de pouvoir agir ensemble pour les mêmes objectifs, cela nous permet d'élargir notre cercle et de nous retrouver en famille pour mieux faire», indique pour sa part Mostafa Chouaki, gouverneur du district 415 (Algérie).

Selon lui, il n'y a pas de meilleure initiative pour rapprocher les peuples, estimant que «certes, beaucoup de choses restent à faire, mais entre les peuples, nous avons tout en commun, tout nous rassemble : la langue, la religion, la culture… il n'y a pratiquement pas de différence. Nous avons également constaté qu'il y a énormément de connexions entre nos deux peuples, nous sommes une même famille. Je nourris beaucoup d'espoir pour que nous réalisions énormément d'échanges. Je tiens aussi à remercier nos amis marocains pour l'excellent accueil et la sympathie qu'ils nous ont témoignés depuis que nous sommes là, c'est vraiment inoubliable».

Lors de la cérémonie de clôture organisée à «Dar Sefrioui», au quartier des hôpitaux, les différents intervenants issus de Jordanie, du Liban, d'Iraq, etc., ont mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts et de faire converger les différentes actions, de sorte à contribuer à la construction d'un monde arabe meilleur. Aussi, parmi les recommandations retenues lors de ce meeting, on retient la désignation de l'arabe en tant que langue officielle des Lions clubs arabes.

Un pas vers l'autre

Le Lions club Casablanca Yassamine prend en charge toutes sortes de personnes nécessiteuse, que ce soit les enfants démunis ou abandonnés (scolarisation, logement, etc.), les personnes souffrant de maladies, ou encore celles âgées et abandonnées par leurs proches. Parmi les actions à son actif, la prise en charge des enfants de l'école Mohamed Iqbal, sise à El-Hank et qui accueille 500 élèves environ. « Nous couvrons les besoins d'une bonne partie de ces élèves, vu la situation précaire de leurs familles. A chaque rentrée scolaire, nous organisons des opérations de distribution de cartables et de fournitures scolaires, de vêtements, de denrées alimentaires, etc. », conclut Amina Srairi.