23 Septembre 2012 À 12:52
Et pour cause, à l’heure où la croissance démographique et l’expansion urbaine ne cessent de franchir, chaque année, de nouveaux paliers, la question du logement devient une question «existentielle» par excellence et, naturellement, la principale préoccupation des ménages, en particulier ceux à revenus limités. Les quatre projets de logements sociaux présentés à S.M. le Roi Mohammed VI, samedi à Kénitra, et le cinquième, dont le Souverain a procédé au lancement des travaux, en illustration de l’importance capitale que le Souverain accorde à la question de l’habitat en tant que facteur essentiel de stabilité et de paix sociale et vecteur de développement humain, constituent un exemple édifiant en la matière, puisqu’ils apportent des réponses concrètes, ciblées et efficaces aux attentes particulières de cette frange de la population. Divergents en termes de superficie, de coût financier et de nombre de bénéficiaires, ces projets ont la même finalité, à savoir mettre à la disposition des ménages au pouvoir d’achat limité des logements qui présentent un bon rapport qualité/prix, qui sont situés à proximité des centres urbains et des espaces publics dont ils ont besoin au quotidien, et qui répondent à toutes les exigences de qualité, de sécurité et de confort, de nature à assurer aux bénéficiaires un cadre de vie décent et agréable. Sur dix projets déposés à l’Agence urbaine et portant sur 21 576 logements sociaux, cinq ont déjà démarré, dont une grande partie connaît un taux de réalisation avancé.
Ainsi, outre le projet Nassim Al Bahr dont les travaux ont été couronnés en 2011 par la construction de 232 logements sociaux, le programme de logement social à Mehdia prévoit la réalisation, par la société Alliance Darna, de 2 932 logements nécessitant un investissement de 560 MDH, et ce sur trois tranches (d’ici à fin 2014) dont la première (1 068 unités) a enregistré un taux d’avancement de 40%. Par ailleurs, les travaux de construction de 2 807 logements sociaux dans le cadre de l’opération «Al Imane», réalisée par la société Awal Sakan, filiale du groupe Addoha, ont progressé de 10% depuis le lancement du projet en janvier 2012. Quelque 14 035 personnes sont ciblées par cette opération qui mobilise un budget de l’ordre de 442 MDH et qui s’achèvera en juin 2014. Al Massira, le quatrième projet programmé dans la ville de Kénitra, porte, quant à lui, sur la réalisation par Al Omrane de 122 logements sociaux pour un coût estimé à 31 MDH. Les travaux, lancés en décembre 2011 et dont la fin est prévue en mars 2014, ont atteint jusqu’à présent un taux de réalisation de 45%. Pour sa part, le groupe Addoha se chargera, à travers sa filiale Mabani Zellidja, de l’exécution du projet Attaissir dont S.M. le Roi Mohammed VI a donné le coup d’envoi et qui consiste à produire, à l’horizon 2016, quelque 8 758 logements sociaux au profit de 43 145 personnes, pour un financement de 950 MDH. Au-delà des chiffres, et sur le plan qualitatif, les quartiers où se situent les unités programmées dans les cinq projets précités, proposées pour un prix de vente unitaire de 250 000 DH, seront équipés de manière à répondre à tous les besoins d’une vie active et sociale : établissements scolaires, centres de santé, terrains de sport, mosquées, centres commerciaux, crèches, espaces verts, maisons de jeunes.
Tous les services vitaux et les espaces de divertissement et de loisirs seront rapprochés des habitants pour qu’ils ne manquent absolument de rien. Car proposer aux personnes au pouvoir d’achat limité ou faible un logement qui correspond à leurs moyens n’implique, en aucun cas, de sacrifier la qualité pour le prix, puisqu’il ne s’agit pas seulement de leur fournir un toit ou un endroit où «se caser», mais bel et bien un habitat conforme aux normes, qui préserve leur dignité et contribue à leur stabilité et leur bien-être familial tout en ménageant leurs bourses.Il y a là de quoi expliquer la forte demande sur le logement social, qui remplit tous ces critères, en plus d’aider à la résorption de l’habitat insalubre et des bidonvilles qui, non seulement menacent la sécurité et la santé de leurs habitants, mais détruisent aussi l’attractivité et la cohérence d’ensemble du paysage urbain et finissent par se transformer en ghettos sociaux et culturels desservant le processus de développement humain durable qu’on veut global et mobilisateur de toutes les couches de la société. Pour toutes ces considérations, un plan de relance du logement social a été initié en 2010, sur Hautes instructions royales, et a réussi à imprimer une nouvelle dynamique à ce secteur, comme en témoigne le saut qualitatif enregistré, en l’espace de deux ans, au niveau des unités mises en chantier et des conventions signées entre l’État et le secteur privé pour la promotion de ce type de logement. Aujourd’hui, avec la batterie des projets de logement social qui s’y sont implantés, c’est au tour de la ville de Kénitra d’engranger les dividendes de ce plan, en termes de développement urbain, mais aussi en termes de concrétisation des principes de solidarité, de citoyenneté et de justice sociale.