10 Mai 2012 À 17:50
La première journée du 5e Colloque international de l’Organisation panafricaine de lutte contre le Sida (OPALS-Maroc) sur le thème : «Quels engagements pour éliminer la transmission du VIH de la mère à l’enfant ?», s’est tenue, ce mercredi, au siège du Conseil national de l’ordre des médecins (CNONM). Ce 5e Colloque, qui réunit des experts issus de plusieurs pays d’Afrique et du monde arabe ainsi que des responsables politiques, médecins, chercheurs, acteurs de la société civile, se veut une occasion de dresser un bilan des actions accomplies dans le cadre de l’intégration du VIH-Sida et de l’élimination de sa transmission au niveau de la santé sexuelle et reproductive. Ce fut aussi aussi un moment opportun pour discuter des nouvelles stratégies à adopter dans les prochaines années en la matière. En ce qui concerne le bilan, Dr Nadia Bezad, présidente de l’OPALS-Maroc, a exprimé sa satisfaction quant à ce qui a été réalisé jusqu’aujourd’hui. «Je félicite le travail énorme de sensibilisation et de renforcement du savoir au sujet du VIH».
Un travail qui est le fruit d’efforts importants fournis par les représentants du ministère de la Santé. Du côté des jeunes, Dr Bezad estime que l’on ne peut que «se réjouir de leur implication et leur mobilisation». Ces derniers sont conscients et de plus en plus sensibles aux messages de prévention de cette maladie. Toutefois, il demeure nécessaire de rappeler et sensibiliser cette tranche d’âge dès que l’occasion se présente, vu son caractère «impulsif et téméraire», toujours selon Dr Nadia Bezad.
L’idée de ce colloque est inspirée par un objectif millénaire, qui met l’accent sur le plaidoyer en faveur de l’accès à l’éducation sexuelle, la reconnaissance du droit de la femme à la vie et la mise en œuvre des différentes mesures nécessaires pour respecter et maintenir ce droit. Selon des recherches et études, il a été constaté que le Sida est la principale cause de mortalité chez les femmes, et d’infection chez les enfants. Dans ce sens, Dr Bezad souligne que l’éducation sexuelle et plus particulièrement la prévention de cette maladie ne bénéficient pas de l’intérêt qu’elles méritent». Toujours selon les mêmes constats, la probabilité de transmission du virus de la mère à l’enfant, durant la grossesse ou par l’allaitement, est de 20 à 45%. Une probabilité qui peut être réduite à 2% en ayant recours à un ensemble de moyens de prévention contre ledit virus.
Lors de cette première journée, la parole a été également donnée à des personnes séropositives, qui ont accepté de témoigner de leurs cas à visage découvert. Des témoignages courageux qui ont suscité la compassion et l’admiration des participants. Mais encore faut-il qu’ils suscitent celles des politiques et des responsables en les incitant à multiplier leurs efforts afin de «prendre ces personnes en charge non seulement sur le plan matériel, mais aussi, et surtout, sur les plans social et humanitaire, pour les sortir de leur bulle isolée et changer les regards des autres à leur égard», conclut-elle. Avec des pancartes à la main, porteuses de forts slogans et messages, des enfants et adolescents ont aussi eu leur parole à faire entendre pour exprimer leur soutien et leur implication pour les personnes concernées.