04 Septembre 2012 À 16:42
La ville de Mohammedia, aux énormes potentialités, doit définir ses besoins et ses priorités pour concevoir durablement la gestion des affaires publiques. Une bonne gouvernance est l’unique alternative pour mieux gérer les espaces urbains et mettre un terme à l’anarchie qui règne dans de nombreux axes de la ville. La volonté actuelle n’a pas suffi pour que la cité balnéaire préserve son caractère et ses particularités, altérés par les éternels problèmes inhérents à l’occupation illégale du domaine public. Le problème s’est aggravé, en l’absence de mesures énergiques, mais aussi en l’absence d’une vision prospective et d’un schéma local d’aménagement de l’espace urbain.
À en juger par le désordre qui règne sur de nombreuses voies (les rues donnant accès aux mosquées de la casbah, aux marchés et aux places), l’espace public est illégalement et impunément occupé. Des marchandises de tous genres, d’origine parfois inconnue, sont vendues sur la voie publique. Les marchands ambulants se multiplient et débordent sur la voie publique dans la majorité des axes de la ville. Il est de plus en plus difficile de se déplacer, le phénomène ayant pris des allures inquiétantes qui ont dénaturé le paysage urbain. Pourquoi cette situation qui nuit à l’esthétique de la ville et à la tranquillité de ses habitants n’a-t-elle pas été réglée ?Au-delà des promesses et des programmes de réhabilitation et d’insertion, le plus urgent est de faire respecter la réglementation en vigueur. L’entêtement de certains et leur manque de civisme, notamment les commerçants, les propriétaires de cafés-restaurants et les garagistes, accentuent les problèmes. Le plus inquiétant, c’est l’implantation de commerces et d’activités diverses au-delà des limites autorisées. Les piétons sont les plus lésés : souvent ils sont obligés d’emprunter la route, ce qui les expose à des risques. Les services concernés ont tenté de multiples les méthodes pour parer à l’occupation du domaine public, mais sans résultat.Respect de la loi en vigueurLa solution passe incontestablement par l’application de la réglementation en vigueur pour rendre le sourire à nos rues et à nos places. Par la suite, il faut songer à la mise en place d’un schéma local d’aménagement de l’espace urbain ainsi qu’à l’organisation du secteur des métiers et des commerces de manière à intégrer l’ensemble des activités économiques informelles. L’échec des campagnes menées contre de ceux qui occupent le domaine public, a souligné un commerçant, s’explique par l’absence d’une bonne gouvernance susceptible de permettre de définir des objectifs de gestion et de se fixer des priorités.La solution : s’attaquer aux problèmes ne pas les contourner, en menant des actions concrètes avec des objectifs définis.
Mettre fin à l’anarchie est une priorité, il est anormal que la majorité des espaces publics soient squattés, donnant ainsi une image rétrograde de la ville : pour cet universitaire de la ville, le département concerné est interpellé pour mettre en place les moyens adéquats et apporter des solutions pratiques. Les efforts doivent se concentrer sur l’application stricte de la réglementation et la réflexion à la refonte de la cartographie commerciale de la ville et à une intégration adaptée des marchands ambulants. Parallèlement à ces mesures, les services concernés doivent sévir à l’encontre de certains commerçants et propriétaires de cafés et restaurants qui continuent tout de même à installer des terrasses sur les trottoirs, occupant les derniers espaces qui restent.