12 Septembre 2012 À 16:14
Les mutations que connaît le tissu économique national ainsi que le souci de s’aligner sur les classifications internationales, notamment celles des Nations unies pour faciliter la comparaison des données au niveau international, sont derrière la révision de la nomenclature marocaine des activités économiques (NMA). La finalité de cette nomenclature est d’ordre statistique. Elle constitue le cadre de référence pour la production et la diffusion des statistiques relatives aux activités économiques au Maroc. Pour être conforme aux changements ayant lieu à ce niveau et pour rester constamment en conformité avec les standards internationaux, le Haut Commissariat au Plan (HCP) a ainsi préparé un projet de décret pour réviser la NMA marocaine qui date de 1999. Celle qui est proposée aujourd’hui est la quatrième du genre depuis l’indépendance (après celles de 1965, 1985 et 1999). En fait, cette réforme de la nomenclature était attendue depuis 2009. D’ailleurs, le projet de décret qui prône cette révision parle de NMA 2010 et qui est destinée à remplacer officiellement celle de 1999. L’objectif est donc de s’aligner sur les classifications internationales, notamment celle des Nations unies, pour faciliter la comparaison des données au niveau international. Le projet de la NMA 2010 est présenté par le HCP comme étant en parfaite concordance avec les CITI version 4 (Classification internationale type par industrie) de l’ONU. Elle est en outre en cohérence avec celles des pays maghrébins, notamment l’Algérie et la Tunisie. Or, l’une des nouveautés de cette nouvelle nomenclature est de mettre en avant deux nouveaux secteurs. Le premier est le secteur de l’eau, les services d’assainissement, le traitement des déchets, l’élimination de la pollution. Le deuxième secteur dont il s’agit est celui lié au développement des TIC. À côté de ces deux grands secteurs, la nouvelle nomenclature NMA 2010 prône la division du secteur des activités immobilières, la location et les services octroyés aux institutions en trois secteurs. Le secteur des activités immobilières, le secteur des activités scientifiques et techniques spécialisées et le secteur des services administratifs et services de soutien. Il faut le souligner, la révision de la nomenclature d’activités aura des répercussions sur tous les travaux statistiques économiques. Que ce soit les statistiques structurelles, celles de court terme, les indices, la comptabilité nationale et aussi sur certaines statistiques sociales (emploi et salaires notamment) ainsi que sur les recensements économique et démographique (la population). Ce changement impactera, également, les travaux statistiques de nombreux organismes gestionnaires de fichiers utilisant ces nomenclatures (l’OMPIC, la direction des impôts, la CNSS, etc.).