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Hollande devance Sarkozy dans les sondages

Le candidat socialiste progresse au premier tour de l’élection présidentielle avec 29 % d’intentions de vote, en hausse de deux points.

Nicolas Sarkozy et François Hollande promettent aux Français un retour à l’équilibre des finances publiques dès 2013.

18 Avril 2012 À 18:03

À quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle en France, le candidat socialiste François Hollande progresse au premier tour de l’élection présidentielle avec 29 % d’intentions de vote, en hausse de deux points, et devance Nicolas Sarkozy (24 %), candidat à sa succession, qui recule de deux points, selon un sondage CSA pour BFM-TV, RMC, 20 minutes et CSC diffusé mardi dernier.

Au second tour, Hollande creuse encore l’écart avec 58 % (+1) face au président sortant (42 %, -1).Pour ce qui est de la politique étrangère, les deux candidats se prononcent. Nicolas Sarkozy prévoit de prendre des « initiatives » en direction du Proche-Orient, « dès cet été » en cas de réélection, a-t-il affirmé dans une interview à l’hebdomadaire L’Express. « Dans un second mandat, je souhaite me consacrer (...) à des initiatives internationales importantes que je prendrai dès l’été 2012 », ajoute-t-il. Selon lui, « l’Europe et la France doivent aider les Israéliens et les Palestiniens à conclure enfin un accord de paix. Le temps est venu de donner aux Palestiniens un statut d’Etat observateur aux Nations unies, à condition qu’ils réaffirment le droit d’Israël à l’existence et à la sécurité, et que les deux parties progressent vers la coexistence de deux Etats-nations ». « La question la plus sensible n’est pas celle des frontières, c’est celle du droit au retour : si on crée un Etat palestinien, c’est pour que les Palestiniens puissent vivre dans l’Etat de Palestine », affirme-t-il.

Une autre initiative sera prise « en faveur de l’Union pour la Méditerranée (UpM) paralysée par le conflit israélo-palestinien ».« Les «Printemps arabes», la disparition des dictatures ou des régimes forts, permettent de créer un véritable partenariat entre les démocraties au Nord et les démocraties émergentes au Sud », affirme-t-il. Quant à François Hollande, il a déclaré mercredi dernier qu’il n’entendait pas « caler » sa politique économique sur « celle de la projection du FMI », dont la prévision de croissance est moins optimiste que la sienne.

« Que dit le FMI aujourd’hui ? C’est que c’est l’Europe qui a le plus faible taux de croissance du monde, une récession en 2012, et que les mesures d’austérité, si elles sont confirmées, vont encore aggraver non seulement les conditions de la croissance, mais en plus ne pas permettre le rétablissement des comptes publics », a argumenté M. Hollande. « Et vous me demandez si j’en rajouterai par rapport à l’austérité ? C’est non », s’est exclamé le député socialiste, en réaffirmant sa volonté de renégocier le traité européen. « Si effectivement c’est le candidat sortant (le président Nicolas Sarkozy) qui est reconduit, vous aurez cette projection, vous aurez une croissance anémiée, parce que rien ne changera », a-t-il dit.

« Je ne peux admettre qu’au nom de la réduction nécessaire des déficits, il soit appliqué des politiques qui, aggravant les conditions de la croissance, ne permettent pas de réduire la dette ». Selon le FMI, en 2013, la croissance resterait molle, à seulement 1 %. C’est légèrement mieux que la moyenne de la zone euro (0,9 %), mais moins bien que l’Allemagne (1,5 %), première économie européenne et principal partenaire de la France. Nicolas Sarkozy et François Hollande ont tous deux bâti leur programme, ainsi que leur trajectoire de retour à l’équilibre des finances publiques, sur une hypothèse bien plus optimiste, de 1,7 % de croissance en 2013. À compter de 2014, ils espèrent même un minimum de 2 % par an.

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