13 Mars 2012 À 17:15
Dans l’attente de jours meilleurs, les entreprises arrivent quand même à préserver leurs positions et garder leurs acquis. C’est l’état d’esprit qui prévaut globalement dans le domaine des affaires au début de cette année.
En effet, selon un- sondage effectué par le Haut commissariat au plan (HCP) auprès des chefs d’entreprises, ceux-ci prévoient globalement une stabilité dans leur activité au cours du 1er trimestre 2012, avec toutefois des exceptions.
Ainsi, 64% des opérateurs du BTP interrogés dans le cadre de cette enquête de conjoncture s’attendent à une stabilité de leur activité. La stabilité est également de mise dans le secteur manufacturier, qui résulterait, principalement, d’une part, des augmentations de la production dans les branches de la chimie et de la parachimie, du matériel du transport et des produits de l’industrie métallique de base, et, d’autre part, des diminutions de la production dans les branches de certaines industries alimentaires, des boissons et des tabacs.
Par contre, le secteur minier fait mieux que résister. En fait, les opérateurs du secteur tablent sur une hausse de la production généralisée. Par conséquent, cela met les mines aux antipodes du secteur de l’énergie, qui connaîtrait une baisse de la production, notamment en ce qui concerne l’électricité.Toutefois, les entreprises de ce secteur ne semblent pas céder à cette conjoncture, puisque, d’après le sondage du HCP, les opérateurs prévoient pour le 1er trimestre 2012 une hausse des effectifs employés dans l’énergie (94% des chefs d’entreprises prévoient une hausse).
Cette distorsion entre les prévisions en termes de production et de recrutement se manifeste également dans le secteur minier. En fait, malgré une prévision d’une hausse prévue de la production, les entreprises du secteur n’ont pas l’intention de recruter davantage. Elles prévoient même un recul des recrutements (76% des chefs d’entreprises prévoient une baisse en la matière). Cette situation globale tranche en quelque sorte avec le dernier trimestre de l’année passée.
En effet, au 4e trimestre 2011, c’était plutôt la baisse qui régnait dans le secteur du BTP. Ce recul de l’activité a résulté, principalement, de la régression observée dans le sous-secteur du bâtiment notamment au niveau des activités de la construction du gros œuvre de bâtiments, de la construction de lignes électriques et de télécommunication et de la peinture.Par contre, les activités des travaux publics auraient connu une légère hausse au 4e trimestre 2011 par rapport au trimestre précédent.
Le secteur manufacturier, quant à lui, a emprunté le chemin inverse, car il faisait mieux en fin de l’année dernière qu’au début de 2012. En fait, les performances des entreprises du secteur se sont inscrites en hausse à la fin de 2011.Cette amélioration résulterait, principalement, des hausses de la production dans les branches des industries alimentaires, des ouvrages en métaux, des bois, articles en bois, vannerie et meubles et des boissons et tabacs.
Pour le secteur minier, il a gardé globalement la même tendance haussière entre la fin de l’année dernière et le début de cette année. De même, le secteur de l’énergie n’a pas changé de tendance qui reste baissière.En ce qui concerne la situation des carnets de commandes, elle a été jugée d’un niveau normal au terme du 4e trimestre 2011 par la majorité des chefs d’entreprises opérant dans les secteurs de l’énergie et des industries de transformation, la moitié des opérateurs du BTP et 21% parmi ceux du secteur des mines.
Au terme de l’année 2011, la consommation de ciment, principal baromètre de l’activité du BTP, s’est renforcée de 10,7% après une quasi-stagnation (+0,3%) en 2010. Cette évolution est intervenue en rapport avec l’appréciation, en glissement annuel, des ventes de ciment de 26,6% au cours du mois de décembre, de 6,4% durant novembre et de 15,1% au cours d’octobre après une progression de 36,3% en septembre, permettant de contrebalancer largement le repli de 4,6%, enregistré en août.