10 Mai 2012 À 16:48
C’est donc une page de tournée pour le président Abdeslam Hanat qui tire sa révérence. L’actuelle saison a été pénible pour lui, en raison de l’insuffisance des résultats du club et la grogne des supporters qui ne l’ont guère ménagé. En effet, cette saison restera l’une des plus calamiteuses de son histoire façonnée par des hommes de grande stature, dont le Père Jego en tête.
Tout a commencé après le 10e sacre que le nombreux public rajaoui appelait de tous ses vœux. M’hamed Fakhir, l’enfant du terroir, appelé en lieu et place d’Henri Michel avait réussi, malgré un effectif juste moyen, à remporter le championnat devant l’éternel rival, le Wydad. En homme de terrain, l’ex-arrière du Raja avait tiré la sonnette d’alarme en faisant comprendre au comité présidé par Abdeslam Hanat l’urgence et la nécessité de renforcer l’équipe en vue des échéances continentales. Mais les dirigeants, au lieu de répondre favorablement aux desiderata de Fakhir, ont tout fait pour le saboter et le pousser vers la sortie. Lors des phases de groupe, le Raja se classa dernier en ne remportant aucune victoire. Par la suite, l’équipe fut éliminée de la Coupe du Trône lors des seizièmes de finale par l’OC Safi. Le résultat, on le connaît. L’équipe entraînée par Bertrand Marchand qui a succédé à Elie Balacci a été sortie honteusement de la Ligue des Champions lors du tour préliminaire par une équipe créée il y a une dizaine d’années et sur le score hallucinant de 5-0. Si on fait le compte, le Raja aura perdu en moins d’un an trois Coupes : Coupe d’Afrique des clubs champions, Coupe du Trône et Coupe de la CAF. Insuffisances criantesAu vu des prestations de l’équipe, tous les observateurs s’accordent à dire qu’il n’y a ni fond de jeu, ni joueurs capables de faire la différence à telle enseigne que ce sont souvent les défenseurs qui suppléent les attaquants pour scorer. Face au WAF, à l’IZK et au FUS, il a fallu attendre les extratimes pour voir Oulhaj ou encore Souleimany délivrer le public rajaoui.
Heureusement que les deux dernières défaites contre le Moghreb de Tétouan et le Wydad de Casablanca sont venues mettre à nu les insuffisances criantes d’une équipe médiocre incapable de se transcender lors des grands rendez-vous. Le Raja d’aujourd’hui ne peut aucunement prétendre à un sacre continental et il est urgent que les responsables actuels jettent l’éponge et laissent d’autres personnes remettre à flot un navire à la dérive.