Salon international de l'agriculture de Meknès

Le groupe BMCE Bank joue les synergies à l’international

Le groupe BMCE Bank entend consolider sa dynamique aussi bien au Maroc qu’à l’international. La banque compte notamment conforter son efficacité opérationnelle pour asseoir sa compétitivité, en mettant le paquet sur des projets structurants.

Pour Othman Benjelloun, PDG de la banque, «les performances sont les premiers fruits d’une dynamique impulsée par un programme de transformation porteur aussi bien au Maroc qu’à l’international».

10 Septembre 2012 À 18:34

En dépit d’un contexte marqué par l’assèchement de liquidités et d’un marasme à l’échelle internationale, le groupe BMCE Bank continue de voir l’ensemble de ses fondamentaux emprunter des trajectoires plutôt ascendantes. Comme pour les six premiers mois de cette année, l’année 2011 est restée placée sous le signe du beau fixe. L’exercice écoulé s’est même démarqué des tendances récentes, le groupe ayant vu pour la première fois son total bilan franchir allègrement la barre des 200 milliards de dirhams, soit tout de même une nette progression de 8%. Côté profitabilité opérationnelle, le groupe a inscrit à son actif un produit net bancaire (PNB) agrégé à plus de 4 milliards de DH. Dans ce sillage, le résultat net part groupe (RNPG), qui a caracolé en hausse de 4%, s’est chiffré à plus de 850 millions de DH.

Les performances du groupe BMCE Bank sont ressorties positives avec une contribution en hausse des filiales africaines témoignant de la pertinence du choix stratégique du groupe quant à son déploiement sur ce continent. Au niveau international, peut-on lire dans le dernier rapport de l’établissement bancaire, «BMCE Bank a renforcé sa part dans le groupe Bank Of Africa, la portant à 59,4%. Au Maroc, la banque a augmenté sa participation dans la société de location automobile Locasom pour atteindre désormais 97,3%». La contribution des activités au plan interne s’est hissée à 65% contre 35% pour les activités à l’international. Des performances que l’on impute à l’intense activité des filiales africaines. Au niveau du Vieux continent, la filière européenne a résorbé son déficit de manière appréciable en passant de 260 millions de DH à 10 millions de DH. Le plan de restructuration initié par le groupe pour optimiser sa présence européenne aura été pour beaucoup dans cette propension.Nouvelles directions régionalesPour le président-directeur général, Othman Benjelloun, «ces performances sont les premiers fruits d’une dynamique impulsée par un programme de transformation porteur aussi bien au Maroc qu’à l’international». Selon lui, cette démarche ainsi adoptée vise pour l’essentiel «l’amélioration de l’efficacité commerciale, la simplification du modèle opérationnel et la maîtrise des risques». Confortant ainsi son matelas financier, le groupe ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Tout récemment, le top management avait annoncé que dans le cadre de la promotion de sa stratégie de délocalisation, BMCE Bank a annoncé la création de huit directions régionales. La banque avait fait savoir que ces nouvelles directions seraient de véritables structures de prise de décision et non pas de simples relais commerciaux. Celles-ci seraient dotées de services juridiques autonomes, de cellules de suivi des engagements et d’une animation de réseau spécifique. La mise en place de cette politique de régionalisation traduit la volonté de BMCE Bank de s’adapter à la future régionalisation politique du Maroc et d’accélérer la prise de décision notamment en matière d’octroi de crédits et de financements des économies régionales. Côté perspectives, disposant désormais de coudées franches, le groupe prévoit de consolider sa dynamique aussi bien au Maroc qu’à l’international.

La banque compte conforter son «efficacité opérationnelle pour asseoir sa compétitivité. Le groupe envisage de mettre le paquet en s’engageant dans des projets structurants. Pour l’essentiel, il s’agit de la rationalisation des charges, du programme d’efficacité commerciale Cap Process. À cela s’ajoutent des chantiers susceptibles d’impacter favorablement des revenus additionnels comme la poste agence ou encore le e-banking. Outre la simplification du modèle opérationnel, d’autres options consistent dans la réalisation d’économies pérennes et récurrentes et dans le renforcement de maîtrise des risques. Le groupe devrait aussi s’orienter vers une convergence de ses activités européennes pour davantage de synergies.

Copyright Groupe le Matin © 2025