Spécial Marche verte

Une deuxième chance à saisir

Tandis que la plupart des étudiants profitent de leurs vacances avant le Ramadan, plus de 164 200 candidats s’apprêtent à passer les épreuves de la session de rattrapage afin de décrocher le précieux sésame.

Les prétendants au titre de bachelier ne sont pas tous optimistes. Ph. Seddik

10 Juillet 2012 À 17:22

Mardi 10 juillet. Si pour certains, il s’agit d’une journée ordinaire comme toutes les autres, pour d’autres c’est une journée extrêmement important. En effet, c’est le premier jour des examens de rattrapage du baccalauréat. À 7 h 30 précises, les jeunes candidats sont déjà arrivés devant leurs lycées. Sur leurs visages, on peut facilement lire que la tension est à son comble. Et comme toujours, durant les dernières minutes qui précèdent l’examen, les étudiants vivent dans un stress insoutenable. «Même si c’est la deuxième fois que je vis cette expérience en un seul mois, je ne peux pas m’empêcher d’avoir la trouille. Cet examen compte beaucoup pour moi», lance Mouna, une jeune lycéenne.

Cette fois, les trois jours qui viennent sont décisifs pour leur avenir. Il n’y aura pas de deuxième chance après. Les candidats doivent faire de leur mieux pour décrocher leur diplôme. «L’examen du baccalauréat représente une étape cruciale qui se déroule en très peu de temps. Ce diplôme est la clé des études supérieures, et donc de la vie professionnelle. Je trouve que le bac est le premier examen important de la vie et le décrocher serait une véritable fierté pour moi. Je ne dois surtout pas rater cette deuxième opportunité surtout avec la nouvelle méthode de calcul de moyenne», confie Hamza, 17 ans, à l’entrée du lycée.

En effet, cette année, et pour la première fois, le calcul de la moyenne après la session de rattrapage se fera différemment. Les meilleures notes obtenues par l’élève à la première session seront comptabilisées en plus des résultats du rattrapage. Un nouveau système qui devrait permettre d’enregistrer un meilleur taux de réussite au bac cette année. Il s’agit d’une des mesures qui ont été prises cette année par le ministère de l’Éducation nationale afin de renforcer le principe de l’égalité des chances dans l’ensemble des examens certificatifs.

Toutefois, les prétendants au titre de bachelier ne sont pas tous optimistes. Certains entrent pour passer l’examen la tête baissée, convaincus de ne pas réussir. «Presque personne ne réussit les épreuves de rattrapage. L’année dernière, seuls deux candidats ont décroché leur bac dans notre lycée après la session de rattrapage. Je ne vois pas l’intérêt de fournir beaucoup d’efforts si le résultat est connu d’avance. Je viens juste pour ne pas me faire gronder par mes parents. Je retenterai ma chance l’année prochaine», affirme Imad, qui apparemment, a déjà profité de ses vacances. Sa peau bronzée le confirme.

Trois heures plus tard

Devant le lycée Oullada à Casablanca, la tension est retombée d’un cran. Une dizaine d’élèves ont déjà terminé leur épreuve et attendent leurs camarades devant la porte. Ils sont en train d’échanger les premières impressions avec un air moins crispé. Pour l’épreuve de la physique-chimie concernant la branche scientifique, les avis sont mitigés. Pour certains, c’était un très mauvais début, le ratage. «Ce n’est pas la peine de me demander ce que j’ai fait. Je croyais que la deuxième session serait plus facile, mais non ! Nous nous sommes retrouvés avec du chinois. Ce n’est pas juste !», fustige une lycéenne très en colère. Pour d’autres, c’était un peu compliqué, mais largement à la portée. «C’était la matière que j’appréhendais le plus. Heureusement, j’ai bien révisé. Je n’ai pas trouvé beaucoup de difficultés. J’espère que je n’aurai pas de mauvaises surprises au moment des résultats», raconte une autre candidate de la branche scientifique.

Les candidats littéraires, quant à eux, ont passé l’épreuve de la langue arabe. Encore une fois, les avis étaient partagés. En général, c’était entre «à la portée» et «un peu difficile». «Ce n’était pas facile, mais ce n’était pas trop compliqué non plus. J’espère avoir ma moyenne», lance un jeune candidat, à la sortie de son lycée. Bonne chance pour la suite alors !

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