25 Avril 2012 À 22:33
Cette stratégie, qui accompagne les autres stratégies sectorielles (Émergence, Maroc Vert, Halieutis, etc.), vise à promouvoir une gestion optimisée des flux de marchandises, à augmenter la croissance du PIB de 3 à 5 points à l’horizon 2015 et à générer 36.000 emplois en 2015 et 96.000 emplois en 2030. La réalisation de cette stratégie, devant mobiliser des investissements estimés à 60 milliards de dirhams (MMDH), réalisés en grande partie par le secteur privé à l’horizon 2015, est destinée à renforcer la compétitivité de l’économie nationale et à conforter la place du Maroc comme plateforme internationale d’attraction de l’investissement à haute valeur ajoutée.
Elle se traduira également par une réduction des coûts logistiques de 20 à 15% du PIB, soit un ratio similaire à celui des pays émergents comme le Brésil et le Mexique, contribuant par là même à la préservation du pouvoir d’achat et à la réduction du nombre des intermédiaires. Sa mise en œuvre favorisera aussi la réduction des nuisances résultant d’une gestion peu efficace des flux de marchandises, au service d’un développement durable et cohérent des villes marocaines. C’est ainsi que les émissions de CO2 seront réduites de 35% à l’horizon 2015, de même que les routes et les villes seront décongestionnées.Ce chantier structurant de l’économie nationale s’articule autour de cinq axes, à savoir le développement d’un réseau national intégré de zones logistiques multiflux, l’optimisation et la massification des flux de marchandises, la mise à niveau et l’incitation à l’émergence d’acteurs logistiques performants, le développement des compétences en la matière et la mise en place d’un cadre de gouvernance pour le secteur.
Il est prévu dans ce cadre la mise en place d’un réseau intégré de zones logistiques à travers le territoire national (70 zones réparties sur 18 villes totalisant une assiette foncière de 3.300 ha, dont 2.080 ha aménagés en 2015), ainsi que la prise d’une série de mesures pour rationaliser les flux de marchandises, promouvoir les acteurs logistiques et adopter un cadre approprié pour la mise en œuvre de la stratégie logistique.
S’agissant de la qualification des ressources humaines, il est prévu la formation de 61.600 personnes d’ici 2015 et 173.000 à la fin de la stratégie, en collaboration avec l’OFPPT. À cet égard, l’Institut international Tanger-Med, dédié aux métiers de la logistique, a déjà vu le jour et des cycles de formation des ingénieurs dans ce domaine ont été créés dans différents établissements de l’enseignement supérieur. Pour une meilleure mise en œuvre de cette stratégie, l’État et la CGEM ont signé un contrat-programme relatif au développement de la compétitivité logistique du Maroc pour la période 2010-2015 ainsi qu’un contrat d’application de celui-ci pour le développement des zones d’activités logistiques du Grand Casablanca.Adossée aux projets de modernisation du système douanier, de libéralisation du secteur portuaire et de développement du transport routier des marchandises, la Stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique va permettre au Maroc de se doter d’un secteur logistique performant, à même de renforcer la compétitivité de son économie en Afrique, au Maghreb et dans le pourtour méditerranéen. La conduite de cette stratégie sera pilotée par l’Agence marocaine pour le développement de la logistique.