13 Juin 2012 À 15:32
Une rencontre scientifique sur le sanglier, a été récemment organisée à Tiznit, sur le thème «agriculture et sanglier». Elle a été présidée par Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, en présence d’Abdeladim El Hafi, haut commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la gestion des risques et de l’impact négatif des sangliers sur les cultures.
Les travaux de cette réunion ont été consacrés à la détermination du cadre institutionnel et des instruments de régulation. Puis on s’est penché sur les effets de ce mammifère sauvage sur l’agriculture locale qui s’avèrent souvent néfastes. L’état des lieux et les témoignages des habitants attestent de chose. Les participants ont, aussi, procédé à l’évaluation des mesures prises pour gérer les sangliers, inspirées de l’expérience de trois pays ayant un savoir-faire en la matière. Il s’agit, bien entendu, des expériences de la France, des USA et de l’Espagne. Ils ont aussi articulé leurs travaux autour de l’écologie, de la dynamique des populations, du comportement de cet animal, des pratiques de chasse et de la valorisation du patrimoine faunistique dont jouit cette région et dont fait partie le sanglier. Conformément donc aux recommandations du plan directeur, relatif à la chasse, initié par le ministère de tutelle et le haut commissariat aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, celles notamment portant sur la maîtrise de cette espèce, les rencontres ont été une occasion d’échanger des données portant sur l’état actuel de cette population dans la région Souss Smass Draâ, pour la mesure de l’impact de l’évolution des sangliers sur ce territoire, recélant un potentiel floristique et faunistique important, et sur les activités de la population rurale. Les participants ont également rappelé et évalué les dispositions réglementaires et les pratiques mises en vigueur pour le maintien de l’équilibre de l’écosystème dont fait partie le sanglier.
Les scientifiques, les chercheurs et les représentants des chasseurs ont ensuite procédé, au terme cette rencontre, à la présentation du contexte national, ses spécificités en l’occurrence, et à celle des dispositifs institutionnels et réglementaires de gestion du sanglier au Maroc. Ils ont entamé, de ce fait, l’évaluation du dispositif opérationnel de gestion du sanglier, qui s’assigne pour mission à la fois la défense des intérêts agricoles, cynégétiques et la préservation de la biodiversité. Et pour la pérennisation de ladite approche de partage, on a procédé à la révélation des expériences et des méthodes de suivi de la dynamique de la population de sanglier et de sa répartition sur l’espace vital dans lequel elle est appelée à évoluer.