17 Mai 2013 À 19:24
L’implication personnelle du Souverain, en tant que Président du Comité Al-Qods, dans le soutien de cette cause juste a été maintes fois saluée dans les forums internationaux, qui traitent de la question palestinienne.La Présidence palestinienne, concernée au premier chef par la préservation du caractère authentique d’Al-Qods, a de tout temps tenu à réaffirmer le «rôle important et majeur dans la défense de la Ville sainte et dans le soutien à la résistance de sa population que joue le Royaume du Maroc, sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI». Cette semaine encore et par la voix de son porte-parole, Nabil Abou Roudaina, la présidence palestinienne a souligné que «cet appui se traduit par les initiatives constantes du Souverain marocain pour le soutien de la cause du peuple palestinien au sein des différentes instances internationales et sa conduite du Comité Al-Qods et de l’Agence Bayt Mal Al-Qods.»
Cet organisme, souligne Abou Roudaina, «accorde un soutien financier continu, sous forme de différents projets et programmes tendant à renforcer la résistance de la population d’Al-Qods et à préserver l’identité arabo-islamique de la Ville sainte, efforts connus de tout Palestinien, depuis la création de cette institution sous l’égide de feu S.M. Hassan II». Dans des déclarations à la presse, le porte-parole palestinien a rappelé que le Président Mahmoud Abbas avait «mis en avant dans son allocution devant le sommet arabe à Doha (mars 2013), le rôle et les efforts entrepris par le Comité Al-Qods et Bayt Mal Al-Qods, sous la conduite du Roi Mohammed VI, et exprimé la considération du peuple palestinien pour cet effort».
Dans son dernier rapport présenté au 12e Sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif, qui fut créée en 1998 en tant qu’institution islamique à but non lucratif, sur initiative de feu S.M. Hassan II, en sa qualité de président du Comité d’Al-Qods, avait fait état de la réalisation de projets d’une valeur de 28,94 millions de dollars entre 2008 et 2012 dans la Ville sainte. Ces investissements ont concerné aussi bien l’habitat et la restauration de monuments et bâtisses, que l’achat de biens immobiliers (11%), la santé (15%), les œuvres sociales et les activités sportives et culturelles (50%).Les projets réalisés concernent notamment la réhabilitation des logements de Palestiniens démunis et de personnes marginalisées, l’équipement, la restauration ou la construction des écoles, des centres sociaux et des mosquées, ainsi que l’octroi de bourses pour les étudiants, ou encore l’acquisition d’ambulances et matériel médical.
Le rapport avait souligné en particulier les efforts constants déployés par S.M. le Roi et Ses contacts réguliers et personnels avec les Chefs d’État et les parties concernées, ainsi que les concertations permanentes avec le Président de l’Autorité nationale palestinienne et les membres du Comité Al-Qods pour contrer les plans israéliens visant à changer le statut juridique et la structure démographique de la Ville sainte et en occulter les caractéristiques historiques, spirituelles et humaines.
Les initiatives diplomatiques du Souverain pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation de la Ville sainte et tirer la sonnette d’alarme, chaque fois que les circonstances l’exigent, ne se sont pas limitées aux multiples messages adressés aux dirigeants des pays membres du Conseil de sécurité, mais ont porté également sur des actions auprès du secrétaire général des Nations unies, en tant que garant du respect de la légalité internationale, du président de l’Union européenne, qui joue un rôle actif au sein du Quartette, ainsi que du Pape, en raison de sa stature spirituelle et de son engagement envers les lieux saints chrétiens d’Al-Qods, la judaïsation ne visant pas uniquement les institutions et l’identité islamiques, mais s’étend également aux sites chrétiens. Dans des messages adressés également au directeur général de l’UNESCO, le Souverain exhortait ce dernier à trouver les moyens les plus efficaces pour mettre en œuvre les décisions de l’organisation sur le patrimoine culturel de l’humanité dans la ville d’Al-Qods et la préservation de son patrimoine civilisationnel. Sa Majesté n’a pas manqué de lancer des mises en garde contre les répercussions de la poursuite par Israël de ses plans de judaïsation de la Ville sainte sur le processus de paix, en appelant à la mise en place de stratégies globales, cohérentes et intégrées dans un cadre de complémentarité entre le monde arabe et islamique.
L’appel pressant lancé par S.M. le Roi aux membres permanents du Conseil de sécurité pour faire pression sur Israël afin de l’amener à cesser toute pratique qui va à l’encontre des résolutions et chartes internationales n’est qu’une illustration parmi d’autres des mises en garde du Souverain contre les plans d’expansion de la colonisation en tant que facteur supplémentaire de tension dans les territoires palestiniens occupés et de menace aux chances de paix dans la région.Parallèlement aux positions constantes et aux démarches diplomatiques déployées par S.M. le Roi, l’Agence Bayt Mal Al-Qods a poursuivi la réalisation de projets d’infrastructures dans tous les domaines touchant la vie quotidienne des Palestiniens de la Ville sainte, avec l’objectif de soutenir leur résistance et sauvegarder les caractéristiques culturelles et spirituelles de la cité.
Dans son message au premier conseil d’administration de l’Agence Bayt Mal Al-Qods, S.M. le Roi avait souligné que feu S.M. Hassan II accordait à cette question «un intérêt particulier et une grande sollicitude, partant de sa profonde conviction en la justesse de cette cause et du devoir islamique qui dicte la défense de son identité et la préservation de ses sites et de ses symboles spirituels qui font l’objet de vénération par l’ensemble des musulmans, à tel point qu’il me recommandait, Dieu bénisse son âme, de lui accorder une importance particulière, de l’inscrire parmi mes priorités et de poursuivre l’action en vue de dynamiser Bayt Mal Al-Qods et consolider son rôle face à la politique de judaïsation».
«Partant de son souci pour Al-Qods Acharif et de la place qu’elle occupait dans son cœur, mon père, que Dieu l’entoure de Sa Miséricorde, a pris l’initiative de créer un établissement dont le rôle serait direct et actif sur le terrain. Cette idée s’est concrétisée par la création de l’Agence de Bayt Mal Al-Qods Acharif au cours des réunions de la 15e Session du Comité Al-Qods, dont il a assuré la présidence avec sa sagesse et sa perspicacité habituelle, et ce, en partant de l’importance qu’il accordait aux causes de la Oumma islamique, qui étaient parmi ses préoccupations majeures et faisaient l’objet de tout son intérêt», avait dit le Souverain.À l’occasion de ce premier conseil d’administration, qui s’était tenu à Marrakech en 2000, S.M. le Roi Mohammed VI, Président du Comité Al-Qods, avait remis un chèque de trois millions de dollars pour le compte de l’Agence, dont le Maroc est toujours le principal actionnaire, avec une participation à hauteur de 80% à son budget.