19 Mars 2013 À 18:05
Tourné en grande partie à Safi avec quelques séquences à Marrakech, le téléfilm «Trois filles» est une coproduction de la SNRT & Kinochoc Productions. Ce film raconte l’histoire de trois jeunes universitaires, Rabiâa, Nawal et Nadia qui se retrouvent au chômage après la fin de leurs études. «Le scénario de Brahim Hani m’a interpellé à plus d’un titre. D’abord, parce que le sujet qu’il traite est un problème très présent dans notre société. Puis, la manière dont il a été abordé, du début jusqu’à la fin, fait passer plusieurs messages en montrant qu’avec la persévérance et l’honnêteté, toute personne peut passer plusieurs caps de la vie et réaliser ses ambitions. Donc, l’objectif était de réaliser un film populaire, s’inscrivant dans le genre qui s’intéresse au quotidien social, vécu par de larges couches de la société marocaine.
Tout en prenant comme angle principal le problème des diplômés en quête du travail, en rapport avec les réalités du pays. J’ai essayé de le traiter d’une manière subtile et positive, avec un esprit “jeune” pour qu’il puisse toucher cette frange de la société qui est assez dominante», souligne le réalisateur Driss Chouika. Celui-ci explique que ce film s’inscrit dans la mouvance actuelle du processus de développement de la production audiovisuelle marocaine. «Après plusieurs réalisations de films et de téléfilms, je garde la même envie de faire des films originaux, se démarquant à la fois par la particularité du thème et l’originalité du style et du traitement. Des productions qui rentrent dans le registre du film social et humaniste, traitant en profondeur les thèmes de l’amour, de l’amitié, du travail et des rapports du couple en général, dans un style sobre et dépouillé. Mais, je veux que cela reste très respectueux des règles de l’art et du récit cinématographiques afin de contribuer à la richesse de la cinématographie nationale».
Convaincu de l’importance du cinéma dans le développement socioculturel des peuples, Driss Chouika adhère à l’idée que le septième art, ainsi que les autres formes de spectacles, est à même de pousser les gens à la réflexion et d’influencer sur les mœurs et traditions, s’inscrivant, ainsi, dans le sens d’un engagement social qui est la vocation première de toute discipline artistique. Avec le film des «Trois filles», le réalisateur revient sur une histoire qui paraît, à première vue, très ordinaire. Mais, qui transmet des enseignements à forte portée éducative, appelant au sacrifice et à l’espoir en un lendemain meilleur. C’est ce que le réalisateur a voulu mettre en exergue à travers cette réalisation, et ce en insistant sur le choix de vie de chacune des protagonistes de son film, à savoir Rabiâa, Nawal et Nadia.
Tout en suivant le cours d’un quotidien assez mouvementé par un chômage imposé après des études universitaires. C’est ce qui les expose à une réalité assez amère, c’est-à-dire qu’elles se trouvent contraintes à choisir entre une vie facile, mais non honorable ou bien prendre un chemin plus dur, tout en s’armant de ténacité et de dynamisme pour garder leur dignité et leur estime.