10 Juin 2013 À 17:06
C’est un deuxième mandat que vient de remporter le binôme Amine Berrada Sounni, PDG d’Aiguebelle, et son vice-président Said Moudafi, PDG de Mondelèz Morocco (BIMO, Kraft-Foods). L’assemblée générale de la Fédération a validé, très largement, ce second mandat. Si les membres de la Fenagri renouvellent leur confiance au tandem Berrada-Moudafi, c’est que les espoirs sont nourris quant à une meilleure valorisation du secteur agroalimentaire. Mais bien plus que de simples espoirs, cette fois «tous les acteurs du secteur sont, enfin, réunis au sein de la Fenagri. Les enjeux sont de taille et seule une vraie synergie des parties prenantes permettrait d’aller de l’avant», déclare au «Matin» Amine Berrada Sounni.
Une adhésion donc collective et qui rassemble les principales branches de l’industrie agroalimentaire (FISA, FNM, AMIPAC, FICOPAM, AB2C, FENIP, UNICOP, AMB). Ces nouvelles adhésions sont à même d’asseoir la légitimité de la Fenagri. D’ailleurs, aux yeux d’Amine Berrada c’est une nouvelle vie qui démarre pour la Fédération. «Nous sommes plus forts et nos prochaines actions seront orientées vers la révision de la politique industrielle de l’État pour notre secteur. Notre ultime objectif consiste ainsi en une évaluation objective des conséquences des accords de libre-échange signés et la mise en application de l’accord avec l’Union européenne sur les produits agricoles et transformés en vigueur depuis octobre 2012».
Le nouveau plan d’action (2013-2015) annoncé par le président de la Fenagri comporte également des négociations avancées par rapport au tant attendu contrat programme. Celui-ci a été enfin annoncé par le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies lors des Assises de l’industrie, en février 2013. Sa préparation découle d’une task-force créée en 2012 par la Fenagri et la CGEM. L’objectif étant d’analyser les forces et les faiblesses de chaque filière, de lister les problématiques transversales auxquelles elles sont confrontées et bâtir par la suite, une vision industrielle adaptée. D’ailleurs, les principales branches sectorielles de l’agroalimentaire y sont représentées (conserves végétales, jus de fruits, huiles, produits laitiers, café, biscuiterie, confiserie, chocolaterie, sucre, pâtes et couscous). Parmi les objectifs tracés pour ce second mandat, l’animation des commissions de la Fédération et le lancement d’une enquête pour identifier les besoins et les services attendus par les membres. Le manque d’information sur le secteur est également un frein à son développement et afin d’y pallier, la Fenagri projette de mettre en place un baromètre trimestriel de conjoncture. Cet outil permettrait de disposer d’informations sur les évolutions récentes et les perspectives à trois mois perçues par les industriels (activité, emplois, investissements, concurrence). Un «rapprochement» de Maroc Export est également prévu par le nouveau plan d’action de la Fédération. Le but étant de travailler pour une meilleure valorisation de l’offre exportable.