09 Juillet 2013 À 17:50
«La corruption est extrêmement préoccupante en Algérie où elle atteint des proportions extrêmement insupportables», a déclaré à l'AFP le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), Farouk Ksentini. «Il faut une lutte sans merci contre cette gangrène qui sévit particulièrement dans le secteur économique public. Ce fléau dégrade l'image de l'Algérie», a-t-il ajouté. M. Ksentini a précisé que ces conclusions figuraient dans le rapport de la CNCPPDH pour l'année 2012 remis au chef de l'État. «Chaque fois qu'il y a un marché public important, il y a des acteurs qui commettent des irrégularités», a précisé M. Ksentini. Il préconise un durcissement de la législation sur la corruption permettant aux corrompus «d'amasser des fortunes pour acquérir des biens à l'étranger». Le groupe pétrolier public Sonatrach, qui assure près de 98% des recettes en devises de l'Algérie, est secoué par des scandales de corruption portant sur des pots-de-vin qui auraient été versés par des firmes étrangères à des responsables algériens pour obtenir des contrats.