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La galerie 127 souffle sa septième bougie

La galerie 127 fête en 2013 ses 7 ans d’existence en organisant trois événements successifs, mettant en exergue la photographie et le livre.
Des ateliers de photo et des stages de reliure au programme du premier semestre.

La galerie propose une programmation internationale en harmonie avec les dernières tendances du marché de la photo.

16 Janvier 2013 À 16:29

Implantée en plein centre de la ville ocre, la galerie 127 souffle sa septième bougie dans le bonheur et la satisfaction, grâce aux exploits qu’elle a pu accomplir pendant cette courte durée de son existence.«J’ai toujours été passionnée par l’art de la photo avec une grande envie de créer un espace qui puisse refléter les courants majeurs de la photographie actuelle. Donc, l’ouverture de la galerie 127 fut pour moi la réalisation de ce rêve.

D’autant plus que Marrakech est le lieu idéal pour ce faire, car c’est une ville qui a toujours accueilli, à bras ouverts, des artistes de grands talents dans différentes disciplines artistiques. J’ai voulu qu’il en soit de même pour la photo, surtout que c’est une ville incontournable pour tous les photographes du monde», souligne Nathalie Locatelli, dont le souhait a toujours été d’offrir une programmation internationale en harmonie avec les dernières tendances d’un marché de la photo en pleine expansion, avec une attention aux photographes du continent africain et plus particulièrement ceux du Maghreb. «Mon objectif est de faire revivre le patrimoine marocain. Même si la galerie expose des photographes étrangers, ce sont, en général, des artistes qui ont travaillé sur le patrimoine marocain».

De grands noms de la photo y sont passés, notamment Daniel Aron, Bernard Descamps, Gerard Rondeau, Ali Chraibi, Fatima Mazmouz, Malik Nejmi, Khalil Nemmaoui, Jean Christophe Ballot et bien d’autres, dont l’actuelle exposition de Daoud Aoulad-Syad totalisant, ainsi, une quarantaine d’expositions en parallèle de la réalisation de quelques livres, de photographies, de salons professionnels qui ont drainé beaucoup de visiteurs et de passionnés pour cet art. Une tâche qui n’était pas aussi simple d’après Nathalie Locate: «Faire revivre une galerie est tout un travail qu’il faut gérer avec passion et enthousiasme. Cela demande beaucoup d’énergie et une bonne stratégie. La mienne consiste à s’adresser, à travers la photo, à tous les âges et toutes les couches sociales. Ce n’est pas aussi simple de toucher tous les publics, surtout que la culture de la photo n’est pas très imprégnée au Maroc. Mais, je crois qu’avec le temps et la persévérance, on y arrivera», précise Nathalie qui donne, aussi, la possibilité aux photographes de passage au Maroc et/ou à Marrakech de venir faire une halte pour y présenter leurs travaux «impromptus» qui, grâce aux réseaux sociaux, permettront à tous ceux qui le souhaitent, de manière, presque informelle, de partager un moment de photographie».

C’est tout un univers meublé de créativité que s’est construit Nathalie Locatelli, même si celui-ci ne lui rapporte pas beaucoup. «La part marchande est indissociable de l’objet même d’une galerie, il n’en reste pas moins que cette entreprise est principalement viable grâce à la passion et l’envie de partager les œuvres réalisées par les artistes photographes qui constituent inconsciemment notre histoire personnelle, entre autres, documentaire, esthétique, patrimoniale, familiale, de reportage, conceptuel, professionnel ou amateur. Parce que la photographie se distingue par sa magie d’être plurielle, réunissant l’histoire universelle. Mais, pour ce qui est des expositions de la galerie, nous avons privilégié, en grande partie, l’Histoire du Maroc pour être proche des gens et de leur entourage», explique-t-elle.

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