23 Juillet 2013 À 19:01
«The Iranian Film» raconte l’histoire de Yassine El Idrissi, lui-même, qui parcourt le Maroc à la recherche de personnage et de lieux de tournage pour réaliser son film. Accompagné d’un romancier et d’un professeur de théâtre, il filme toute son aventure et montre toutes les péripéties auxquelles il doit faire face. Passionné de cinéma iranien et inspiré par des films comme «This is not a film» de Jafar Panahi et «Salam cinema» de Mehssin Makhmalbaf, Yassine El Idrissi s’intéresse au concept de la créativité et à la relation entre la société et le cinéma. Déçu par le «manque de créativité» dans l’art cinématographique au Maroc, Yassine El Idrissi a eu l’idée de faire un docu-fiction créatif dans lequel les réactions des uns et des autres parlent d’eux-mêmes.
Au Maroc, «parce que la créativité est un concept nouveau et instable, il est dangereux aux yeux des politiques», déplore le metteur en scène. L’artiste dénonce l’absence de soutien dans le domaine de la créativité et regrette qu’au Maroc on fasse encore du «cinéma pour l’argent». Avec ce film, Yassine El Idrissi souhaitait aussi rendre hommage au cinéma iranien qui l’inspire autant.
«En Iran, on fait de très bons films avec peu de moyens. Assistez à n’importe quel festival cinématographique, vous trouverez toujours un film iranien dans la sélection». Preuve en est qu’il ne suffit pas d’avoir un gros budget pour faire de bons films.
Après avoir été projeté en avant-première dans un Festival étudiant aux Pays-Bas, «The Iranian Film» sera projeté pour la première fois au Maroc le 25 juillet prochain, à l’Institut néerlandais de Rabat.