22 Janvier 2013 À 17:49
Une production qui ne manque pas de faire effet sur le public. Et pour cause, l’histoire très touchante du film est réalisée par Nassim Abassi avec beaucoup de sincérité et de talent.«Quand j’ai terminé mes études de cinéma en Angleterre, j’ai pensé écrire mon premier long métrage au Maroc. J’ai opté pour une histoire qui me touche personnellement par laquelle je peux évoquer des problèmes de mémoire. Dans ce même objectif, j’ai voulu traiter le sujet d’“al hogra” que j’ai catalysé dans mes deux acteurs principaux, à travers l’identité et la dignité de la personne, dont une vie sans rêve n’est pas une vie», souligne Nassim Abassi, scénariste et réalisateur de «Majid», au casting des plus surprenants campé par des enfants simples, mais aussi attachants. «Pour le casting, ce n’était pas aussi simple. Car il a fallu que je cherche dans plusieurs écoles et orphelinats de Casablanca pour trouver ce que je voulais.
C’est le cas de Larbi (Lotfi Saber) que j’ai déniché dans un orphelinat. Les acteurs devaient convaincre et toucher le spectateur. Après avoir trouvé tous les personnages du film, il me restait celui de Majid. C’est là où je me suis rappelé un jeune enfant que j’ai croisé par hasard lors d’un voyage à Tanger, alors qu’il jouait au sein d’une troupe d’acrobatie pour aider ses parents, issus d’un milieu défavorisé. Dès le premier coup d’œil, Brahim Al Bakali (de son vrai nom) m’a frappé avec son regard. Il était pour moi l’acteur idéal pour le rôle de Majid».
Des enfants on ne peut plus marquants qui devaient s’acclimater avec le scénario du film, la vivre d’une manière spontanée pour toucher le public à travers l’histoire mélancolique de Majid, l’orphelin de dix ans, qui n’a aucun souvenir de ses parents décédés dans un incendie. Apprenant, à travers son frère aîné que d’anciens voisins à eux pourraient avoir une photo de leurs parents, Majid se lance, en compagnie de son ami Larbi, à leur recherche à Casablanca où ils avaient déménagé. Cette lueur d’espoir motive Majid à tout faire pour les retrouver et voir le visage de ses parents. «Par le biais de cette histoire, je voulais donner l’espoir à tous ces enfants qui mènent une vie difficile, qui n’ont pas les moyens de vivre comme d’autres de leur âge. Puis, montrer qu’il faut traiter ces enfants différemment, parce que, eux aussi ont quelque chose à donner.
Il faut seulement les soutenir, les écouter et les aider. D’où l’idée de venir en aide à mes deux principaux acteurs (Brahim et Lotfi) en leur payant les frais de scolarité et de leur éducation pour qu’ils puissent vivre en toute dignité et honneur. Donc, la deuxième projection de “Majid” a été programmée dans ce sens. Et d’un pour aider ces deux enfants. Et de l’autre pour former les maîtres d’école pour aveugles à Marrakech. C’était la condition de notre partenariat avec l’association British Moroccan Society pour une deuxième projection du film. D’ailleurs, vu le succès qu’il a eu, “Majid” est invité pour une troisième rediffusion à Londres», précise Nassim Abassi.n