18 Juillet 2013 À 17:59
«Marocaine et fière de l’être», s’exprimait Hajar Boussak juste après avoir remporté le premier prix du 55e concours international de récitation et de psalmodie du Coran (catégorie féminine), qui s’est déroulé du 29 juin au 6 juillet 2013, à Kuala Lumpur (capitale de la Malaisie). Elle a aussitôt exprimé sa fierté et sa gratitude à S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, pour la Haute sollicitude royale. Hajar Boussak avait déjà décroché la première place du prix national Mohammed VI en 2005 (déclamation à la manière orientale avec mémorisation de cinq chapitres du Saint Coran). Elle avait également obtenu le Prix international Mohammed VI en 2009 (déclamation avec mémorisation de cinq chapitres du Saint Coran).
Contactée par «Le Matin», Hajar, tout émue, déclare : «N’importe quelle personne ne peut qu’être heureuse en remportant ce prix, et je remercie Dieu en premier lieu qui m’a beaucoup aidée. J’offre ce prix à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à ma famille, à mes amis et au peuple marocain musulman». Considérée comme l’une des grandes figures marocaines de psalmodie et au moment où Hasnaa Koupala a partagé son magnifique exploit avec le peuple marocain, en décrochant la 54e édition du concours international de récitation et de psalmodie du saint Coran, Hajar Boussak parvient à se tailler l’un des plus beaux succès de sa carrière, en remportant la 55e édition du concours international de récitation et psalmodie du saint Coran.Personne n’a cru que cette édition du concours serait la bonne pour une deuxième Marocaine, qui offre au Maroc, un très beau cadeau du mois sacré de Ramadan. Selon elle, le Royaume accorde une très grande importance à ses jeunes talents. «Le Maroc est un pays qui abrite un nombre considérable de maisons de récitation du Coran et organise des compétitions tout au long de l’année.
Notre pays et moi-même, nous croyons qu’il n’y a pas mieux que le chemin d’Allah et la lecture du saint Coran, qui rend l’être humain heureux et qui procure une grande sérénité dans nos cœurs, et Inch’Allah», explique Hajar. Née le 10 février 1992 à Rabat, Hajar Boussak a choisi le chemin de la récitation du saint coran dès ses 8 bougies, en accédant à la maison coranique de L’Hajj El Bachir de Témara, où elle a passé plus de 5 ans, apprenant ainsi les principales bases de la récitation coranique. À l’âge de 10 ans, Hajar fait sa première apparition devant le public, au théâtre Mohammed V de Rabat, une première expérience qui l’a poussée à suivre son chemin vers un avenir plein de succès, tout en continuant ses études. En 2005, Hajar commence à récolter les fruits de ces efforts en remportant plusieurs compétitions de récitation du Coran qui vont enrichir son expérience dans le domaine. En 2010, elle s’est mariée à l’Égyptien Ahmed Mohammad Hassan, fils du cheikh Mohammad Hassan.
Ce mariage n’a été que d’une courte durée pour Hajar, qui va divorcer par la suite pour des raisons qualifiées de «personnelles», par l’intéressée. Cette mauvaise expérience ne l’a pas empêchée de clôturer en beauté son parcours et récolter les fruits de ses efforts, en arrachant le premier prix du concours international de récitation et de psalmodie du Saint Coran, qui s’est déroulé du 29 juin au 6 juillet 2013, à Kuala Lumpur en Malaisie.
Un exploit qui n’était pas du tout facile pour la réciteuse marocaine, qui ne voulait pas revenir les mains vides. «La concurrence était rude et acharnée entre les participants, je visais les trois premières places, et grâce à Dieu, je suis parvenue à remporter la première, Al Hamdoulillah», nous a confié Hajar. La lauréate a reçu le prix des mains de la Reine de Malaisie, lors de la cérémonie de clôture qui a été retransmise sur la chaîne de télévision malaisienne et suivie par différents médias. Après cette distinction, la lauréate, âgée de 21 ans, envisage de créer un établissement spécialisé dans la psalmodie du Coran au profit du sexe féminin. «Je compte ouvrir une institution de récitation et de mémorisation du coran, pour les femmes marocaines. Au Maroc, on a beaucoup de talents masculins, qui sont compétents, mais du côté des femmes, on a un grand manque dans le domaine. J’espère que cette institution contribuera à créer de plus en plus de talentueuses qui récitent à sa juste valeur le Saint Coran», insiste-t-elle.