Salon international de l'agriculture de Meknès

Salafin : de bons résultats et une maîtrise des risques renforcée

Dans un marché en recul de 2,5%, Salafin affiche une progression de 4%, la société se développe plus par les crédits personnels (+21%) contre un marché en baisse de 16% que par l’automobile (+4%) dans un marché à + 26%. Données annoncées par le directoire de Salafin lors d’une conférence de presse organisée le mercredi 20 mars à Casablanca.

Amine Bouabid, directeur général de Salafin. Ph. Seddik

21 Mars 2013 À 20:05

Le modeste résultat de Salafin cette année dans l’automobile s’explique en partie par l’arrêt de l’offre LOA+ (location avec option d’achat) suite à la nouvelle loi de Finances qui a entraîné un fort recul de la production au mois de décembre 2012. Par ailleurs, depuis 2 ans, la société de crédit a mené une politique courageuse d’assainissement de ses risques et de renforcement de ses critères d’octroi des crédits, en particulier dans les crédits personnels. Ainsi, même si les encours de crédit ont baissé de 5% à 2 395 MDH, le coût du risque a été réduit de 25% à 38 MDH. Parallèlement, l’activité de free business s’est développée de manière importante en 2012 grâce au lancement de nouveaux projets de services financiers pour compte de tiers au Maroc et en Afrique subsaharienne, cela a permis à Salafin d’encaisser 53 MDH en 2012 au lieu de 8 MDH en 2011.Amine Bouabid, directeur général de Salafin est encore plus optimiste pour cette année. Selon lui «la croissance de la production globale de Salafin devrait être en ligne avec celle du marché en 2013 puisqu’une légère reprise de la consommation des ménages est attendue».

Cela marque également tout l’intérêt de l’appartenance à un groupe international comme BMCE, associé de Bank Of Africa (BOA), ce qui a offert à Salafin la possibilité de déployer une plate-forme de financements automobiles et de recouvrement au Sénégal et au Bénin. Ainsi, ces opportunités ont impacté les revenus de 2012 qui se sont établis à 273 MDH, en léger repli de 3% par rapport à l’année précédente. Du côté des charges générales d’exploitation, elles restent bien maîtrisées à 85 MDH et permettent ainsi un résultat brut d’exploitation de 188 MDH et un bénéfice net de 92 MDH.Cela permet à Salafin d’afficher des fonds propres de 612 MDH et un ratio de solvabilité de 23,4%, confirmant ainsi la solidité financière de la société.Compte tenu de ces bons résultats, le directoire a décidé de favoriser ses actionnaires en leur octroyant un dividende ordinaire de 19 DH par action et un dividende exceptionnel de 19,50 DH par action, soit un total de 38,50 DH. C’est un effort considérable puisque la société a décidé de verser la totalité de ses actionnaires et ainsi de leur délivrer un rendement de 6,8%.

Copyright Groupe le Matin © 2025