29 Avril 2013 À 18:56
Ainsi, la promotion de l’entrepreneuriat de la jeunesse est à l’heure actuelle le cheval de bataille des institutionnels, notamment au niveau régional. Et c’est dans cet esprit-là que le Centre régional d’investissement de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer a appelé, jeudi dernier, ses différents partenaires à se réunir autour de la table pour débattre de cette question. Placée autour du thème «Promotion de la culture de l’entrepreneuriat, une dynamique régionale», cette rencontre a été initiée conjointement par le CRI de Rabat, l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) ainsi que la Fondation création d’entreprises relevant de la Banque Populaire, qui ont convié l’ensemble des parties prenantes à débattre de cette question.
Quant à l’objectif fixé, il s’articulait autour de la mise en avant des actions de promotion de la culture et de l’initiative entrepreneuriale chez les jeunes porteurs de projets au niveau de la wilaya de la région de Rabat. Au menu de cette réunion, la présentation des axes d’intervention de chaque institution dans la promotion de la culture de l’entrepreneuriat au niveau de la région de Rabat.
Sur ce chapitre, Inane Benyaich, directrice du CRI, a fait le point, lors de son intervention, sur le travail de son institution aussi bien au niveau du guichet d’aide à la création d’entreprises que sur le plan du guichet d’aide à l’investissement en mettant ainsi en exergue les procédures mises en œuvre et les réalisations. Sur ce dernier point, la directrice s’est arrêtée sur la tendance haussière des créations d’entreprises entre 2003-2012. D’après elle, le nombre des entreprises créées lors de cette période a grimpé de 1 045 en 2003 à 3 535 en 2013, totalisant ainsi 22 544 entreprises et dont 50% relèvent du secteur des services.
Pour ce qui est des investissements, la directrice a fait savoir que lors de la même période (2003-2012), le nombre d’agréments octroyés a touché 1000 projets d’investissement dont 57% relèvent du secteur du BTP. Quant au montant d’investissement projeté, il a atteint plus de 69 milliards de DH. Des projets qui ont eu une forte valeur ajoutée sur le marché de l’emploi, vu qu’ils ont généré plus de 95 000 postes stables. Cependant, Inane Benyaich a soulevé la problématique de la baisse des investissements au cours des deux années précédentes, compte tenu de la morosité de la conjoncture économique. Elle est restée malgré tout optimiste : «Nous commençons à avoir une hausse en 2013», a-t-elle martelé.
De son côté, Ayoub Hassoun, directeur régional de l’ANAPEC-Rabat a jeté la lumière sur la stratégie de l’ANAPEC pour la promotion de la culture de l’entrepreneuriat en exposant ainsi les offres destinées aux jeunes porteurs de projets ainsi que les partenariats noués avec les autres établissements, notamment les universités. Ayoub Hassoun a également mis l’accent sur les procédures qui posent souvent problème et qui freinent ainsi l’initiative des jeunes dont la majorité n’a pas confiance en soi, avait-il souligné.
D’après lui, «il faut mettre en place un énorme travail d’accompagnement et de sensibilisation auprès des jeunes qui, dans la majorité des cas, considèrent que la création d’entreprises est un énorme risque». Idem pour Rachid Skalli, responsable régional de la Fondation création d’entreprises de Rabat. Ce dernier, après avoir expliqué à l’assistance le rôle et les actions de la fondation dans la promotion de l’esprit de l’entrepreneuriat, a fait ressortir des chiffres témoignant des opportunités dont dispose la capitale. À titre d’exemple, les données du bureau régional de la FCE révèlent que sur les 86 entreprises créées, entre 2006-2012, via les dispositifs d’assistance et d’accompagnement, 73 sont encore opérationnelles, soit un taux de 85%.