16 Mai 2013 À 17:06
La branche de production nationale du fil machine et du rond à béton a subi un dommage grave causé par les importations massives de ces produits. Ce qui nécessite l’instauration d’une mesure de sauvegarde provisoire afin d’éviter qu’un dommage additionnel soit causé à l’industrie nationale et qui serait difficile à réparer.
C’est la conclusion préliminaire de l’enquête de sauvegarde portant sur les importations du fil machine et du rond à béton qui a été initiée par le Département du commerce extérieur (DCE) le 25 septembre 2012. Cette enquête visait à déterminer si ces produits ont été importés en quantités tellement accrues dans l’absolu ou par rapport à la production nationale dans des conditions telles qu’elles causent ou menacent de causer un dommage grave à la branche de production nationale. La mesure de sauvegarde provisoire projetée consiste en l’imposition d’un droit additionnel spécifique de l’ordre de 0,55 DH/kg pour une durée de 200 jours, applicable au-delà des contingents de 37 000 tonnes pour le fil machine et de 10 500 tonnes pour le rond à béton.
Le département ministériel précise, dans un avis sur la détermination préliminaire de l’existence des importations massives, du dommage grave et du lien de causalité, que conformément aux prescriptions du traitement spécial et différencié en faveur des pays en développement membres de l’OMC, le droit additionnel envisagé ne s’appliquera pas aux importations du fil machine et du rond à béton originaires des pays ou territoires douaniers en développement, membres de l’OMC, qu’il a cités.
En effet, d’après le ministère, les importations de ces produits ont connu une croissance fulgurante. Ainsi, révèle-t-on, en termes absolus, les importations du fil machine se sont accrues de 196% et celles du rond à béton de 117% au cours de la période de janvier-septembre 2012 comparativement à la même période de l’année 2011. De même, ajoute-t-on, en termes relatifs, l’indice de la part des importations du fil machine et celle du rond à béton par rapport à la production nationale desdits produits ont augmenté respectivement de 323,64% et de 119,84% pour la période janvier-septembre 2012 comparativement à la même période de l’année 2011.
Ce qui a causé un dommage avéré à la branche de production nationale qui a connu «une détérioration notable matérialisée par la réduction de la production, des ventes en valeur et en volume, de la part de marché, du taux d’utilisation des capacités de production, de l’emploi et par l’augmentation des stocks et l’accumulation de pertes financières importantes».