Fête du Trône 2006

Le geste de S.M. le Roi revêt une haute valeur symbolique, en droite ligne des valeurs solidaires de la société marocaine

Acte citoyen de solidarité par excellence, le don de sang est un geste à haute valeur symbolique, significatif de la dimension solidaire d’une société et un acte révélateur du degré d’ancrage des valeurs de générosité, de cohésion et de don de soi. Telle est en effet la symbolique du geste de S.M. le Roi Mohammed VI, qui a fait don de son sang, témoignant par là une marque de haute sollicitude, de générosité et de bienveillance compatissante envers une frange de la société qui en a tant besoin.

08 Mars 2013 À 20:02

Par ce noble geste, S.M. le Roi Mohammed VI a donné l’exemple d’un comportement à forte dimension humanitaire qui se veut autant une invite et une exhortation attentionnée aux citoyens pour s’inscrire dans cette culture de générosité, laquelle, par-delà le don de sang, cultive le don de soi pour favoriser les conditions d’un vivre ensemble dans la cohésion, l’équité et l’harmonie. Le don de sang, apparait dans ce geste altruiste de S.M. le Roi comme étant un acte éminemment citoyen, auquel tout un chacun devra se prêter de bon aloi pour soulager les souffrances de ses frères, confrontés à l’épreuve et qui espèrent à un geste secourable de leurs semblables.Ancrer la culture du donÀ force de sensibilisation et de persévérance dans l’effort de communication et de vulgarisation, l’acte de don de sang commence à s’imposer de plus en plus au Maroc comme un comportement révélateur d’un sens moral élevé et du statut de pleine citoyenneté responsable. Car il s’agit d’assurer la vie sauve à des centaines de citoyens dont le sort tient à la fibre de générosité et de compassion de leurs congénères. Les actions de sensibilisation visant à ancrer la culture du don de sang, pour se conformer aux normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’inscrivent au Maroc dans la continuité et la régularité, vu que l’on n’a pas encore atteint le taux de 1% de donneurs, seuil retenu comme norme mondiale. Le taux des donneurs de sang ne représente en effet que 0,75% de l’ensemble de la population, proportion qui reste inférieure au seuil recommandé par l’OMS (5%) pour assurer la sécurité transfusionnelle.

Différentes associations de donneurs de sang s’activent dans ce sens au Maroc au sein notamment de l’Alliance marocaine des associations de donneurs de sang, avec les structures d’appui du département de la santé, via ses ramifications que sont les centres régionaux de transfusion sanguine. Une Journée mondiale du don de sang est d’ailleurs dédiée à cet acte à forte charge humanitaire (14 juin de chaque année).Des moyens modernes sont utilisés pour véhiculer les messages de solidarité autour de cette action humaine noble, sous forme de rencontres et de conférences, outre des campagnes auprès de toutes les franges de la société, sans oublier le recours à des affiches et à d’autres supports médiatiques appropriés. Des opérations ciblant par ailleurs les établissements scolaires, les administrations et autres lieux publics ponctuent le travail mené dans ce domaine par les parties concernées.

Parmi les espaces qui se prêtent le mieux à ces opérations de sensibilisation, les mosquées participent pour beaucoup dans l’émulation à la générosité et à l’altruisme, qui procèdent des valeurs authentiques de l’Islam et de sa prévenance envers les faibles et les démunis. Les mosquées viennent, en effet, en tête des établissements et institutions qui attirent le plus de donneurs de sang avec 19,96%, selon des statistiques (au titre de l’année 2010), du Centre régional de transfusion sanguine de Rabat. Les lieux de culte arrivent bien avant les centres fixes et mobiles de transfusion sanguine (15,69%), les lycées (14,56%), les facultés (1,67%) ou encore les ministères qui ferment la marche avec 0,91%, révèlent ces statistiques.

L’implication des lieux de culte dans cet élan solidaire est régie dans le cas de la région de Rabat, par un cadre partenarial signé en 2007, entre le Centre régional de transfusion sanguine et la Délégation régionale des Habous et des affaires islamiques, et qui prévoit une série d’activités de sensibilisation par les prêches et les causeries sur l’importance du don de sang. Toutefois, la faiblesse de l’encadrement – vu le nombre limité des associations œuvrant dans ce domaine (10 au Maroc contre 350 en France, par exemple) – reste un handicap sérieux qui obère les efforts tendant à vulgariser la culture du don de sang pour se hisser au niveau des normes recommandées par l’OMS.

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