20 Mai 2013 À 18:24
Le président de l’association mauritanienne «Mémoire et justice», à laquelle sont affiliés d’anciens détenus mauritaniens dans les geôles du polisario, Mohamed Fal Ould Kadi, accompagné d’un membre de l’association, a été parmi les premiers à soutenir Ould Salma dans son calvaire et à l’accompagner sur le lieu où il a commencé sa grève de la faim. Mustapha Ould Salma a publié dimanche un communiqué, dont copie est parvenue au Bureau de la MAP à Nouakchott, dans lequel il dit avoir pris cette décision après avoir épuisé tous les recours juridiques auprès des parties concernées par le règlement de sa situation, tant au niveau des instances du HCR que celui des autorités mauritaniennes depuis son entrée en territoire mauritanien en date du 30 novembre 2010. Il a déploré à ce propos n’avoir reçu aucune réponse positive concernant son droit ni celui de sa famille de se réunir dans des conditions normales et aussi son droit à obtenir un passeport. Cette décision, explique-t-il, vise à interpeller le HCR sur ses engagements à «trouver une solution permettant mes retrouvailles avec ma famille dont j’étais forcé à me séparer depuis plus de deux ans et demi, après mon interdiction de retourner auprès de mes enfants dans les camps des réfugiés sahraouis, en territoire algérien, et ma déportation en Mauritanie».
Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a fait assumer la responsabilité des «conséquences négatives qui découleraient de ma situation» aux parties concernées qui l’ont contraint à prendre cette décision en raison «de leurs tergiversations dans la recherche d’une solution et leur indifférence à l’égard de la condition inhumaine que je subis ainsi que ma famille». Dans ce sens, il a exhorté les consciences vives dans le monde à soutenir son droit à se réunir avec sa famille et celui de jouir de la pleine liberté de déplacement.
Le militant Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud a été enlevé le 21 septembre 2010 par les milices du polisario à son arrivée au point de passage frontalier conduisant aux camps de Tindouf, depuis le territoire mauritanien, alors qu’il comptait rejoindre sa famille. Il a été détenu dans un lieu secret pour avoir exprimé lors de sa visite au Maroc son opinion favorable à la proposition d’autonomie marocaine, en tant que solution crédible et sérieuse pour parvenir à un règlement définitif du conflit artificiel autour du Sahara. Il a été libéré fin 2010 et remis à la représentation du HCR en Mauritanie, à l’issue d’une large campagne internationale en faveur de sa libération.