Fête du Trône 2006

Voyage au cœur des montagnes sardes et des steppes de Mongolie

● La 19e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde fait voyager les passionnés de la musique et de l’art dans différentes contrées du monde avec de belles escales en Sardaigne, en Mongolie et en Espagne.
● «L’amour est ma religion», est un autre spectacle qui évoque l’apogée de la civilisation andalouse dont le ferment culturel fut la quête d’un amour mystique.

09 Juin 2013 À 15:33

Le public de la 19e édition du Festival des musiques sacrées du monde a vécu, samedi 8 juin, au musée Batha de Fès, une aventure artistique typique et unique qui a vu la rencontre des voix nomades de la Sardaigne et de la Mongolie, représentées respectivement par Cuncordu e Tenore de Orosei et les chanteurs Ts. Tsogtgerel et N. Ganzorig. Ces artistes venus de deux horizons différents ont fait voyager l’assistance au cœur des montagnes sardes et des steppes de Mongolie à la découverte des polyphonies des Tenores sardes et du  chant mongol diphonique, le khöömii.

Ce voyage vécu au musée Batha à Fès est par ailleurs le prolongement d’un autre voyage en Andalousie vécu par les passionnés de la musique en ouverture des festivités le vendredi 7 juin à Bab Al Makina. Il s’agit de «L’amour est ma religion», un spectacle qui évoque l’apogée de la civilisation andalouse dont le ferment culturel fut la quête d’un amour mystique, et ce, à travers la parole et la poésie de grands philosophes et mystiques appartenant aux trois religions monothéistes. Cette création artistique unique se voulait également un hommage à la poésie du mystique arabo-andalou, Ibn Arabi. «Nous avons eu l’idée de rendre hommage dans le cadre du spectacle d’ouverture à l’Andalousie à travers l’œuvre d’Ibn Arabi. “L’amour est ma religion” s’inspire du texte poétique, “L’interprète des désirs”, dédié par Ibn Arabi à un personnage féminin appelé “Nidham” ou “Harmonia”. Cette muse poétique d’Ibn Arabi exprime l’esprit même de l’Andalousie qui a eu la capacité de créer au cours de son histoire une harmonisation à tous les niveaux (culturel, religieux, scientifique, artistique…)», précise Faouzi Skali, directeur du festival.

Mise en scène par Andrés Marín, l’un des artistes les plus significatifs du flamenco actuel, et composée par le musicologue marocain, Abdeslam Khaloufi, cette œuvre a mêlé chant, musique, poésie et danse dans une parfaite harmonie, avec la participation d’une soixantaine d’artistes représentant les univers arabo-andalou, soufi, amazigh, ainsi que l’univers du flamenco espagnol. Malgré la différence des langues, des cultures et des rythmes musicaux, Carmen Linares, Cherifa, Haj Mohamed Bajeddoub, Abderrahim Souiri, Abdelfattah Bennis, Saad Temssamani, ou encore, Marouane Hajji, ont réussi à livrer aux spectateurs une prestation artistique magique qui a évoqué en 5 séquences, l’âge d’or d’une Andalousie qui nous fait toujours rêver.                         

Copyright Groupe le Matin © 2025