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Le ministre de la Défense revient sur sa démission

Le ministre libyen de la Défense, Mohamed al-Barghathi, a renoncé mardi à sa démission annoncée quelques heures plus tôt, suite à une demande du Premier ministre Ali Zeidan, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.

07 Mai 2013 À 17:24

«Le chef du gouvernement a demandé au ministre de la Défense de renoncer (à sa démission) et le ministre a fait part de sa compréhension, tenant compte des circonstances que traverse le pays et a affirmé qu’il continuait dans ses fonctions», a précisé le gouvernement.Mohamed al-Barghathi avait annoncé mardi sa démission dans un contexte de crise dans le pays avec notamment le siège par des groupes armés de deux ministères depuis plus d’une semaine.

Cette annonce semblait toutefois être motivée par une loi sur l’exclusion politique des anciens collaborateurs et responsables de l’ancien régime qui pourrait concerner M. Barghathi, qui était commandant des forces de l’armée de l’air du temps du dictateur déchu Mouammar Kadhafi. La loi controversée adoptée dimanche par l’Assemblée nationale libyenne sous la pression des milices armées devrait entrer en vigueur dans un mois. Cette démission intervient au moment où des miliciens maintenaient le siège des ministères de la Justice et des affaires étrangères à Tripoli.

Initialement, les protestataires entendaient faire pression sur le Congrès général national (CGN), la plus haute autorité du pays, pour adopter la loi sur l’exclusion politique.Mais après l’adoption de cette loi controversée qui exclut plusieurs hauts responsables du pays, des groupes armés ont élargi leurs revendications, réclamant désormais le départ du chef du gouvernement Ali Zeidan, selon certains d’entre eux, et «l’épuration» des ministères des collaborateurs de l’ancien régime, selon d’autres.Mardi, une dizaine de véhicules armés de canons antiaériens et de lance-roquettes encerclaient toujours le ministère des Affaires étrangères, devant lequel des protestataires se sont installés dans une tente, selon un journaliste de l’AFP sur place.

Devant le ministère de la Justice, la plupart des protestataires ont quitté les lieux, mais cinq hommes en uniforme militaire se présentant comme des ex-rebelles gardaient toujours leurs positions devant la porte fermée du ministère.Interrogé par l’AFP, le ministre de la Justice, Salah al-Marghani, a précisé que «les fonctionnaires ne retourneront pas au ministère tant que des armes s’y trouvent toujours».Selon lui, «deux véhicules armés de canons antiaériens se trouvaient toujours à l’intérieur du ministère, derrière les portes fermées».

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