04 Janvier 2013 À 17:48
Après «El-Jadida, Capitale des Doukkala», qu’il a publié en 2001, ce passionné de la région récidive et refait surface dans l’univers du livre avec une seconde recherche intitulée «Voyages en Doukkala». Un ouvrage qui relate, anthologie de textes de grands auteurs à l’appui, une époque allant de l’Antiquité à l’Indépendance, passant par différentes villes et régions telles Azemmour, Mazagan, Boulaouane, l’Oum-Er-R’bia…
«Cette publication fait suite au beau-livre paru, en novembre dernier, qui m’a valu une lettre personnelle de félicitations de la part de S.M. Mohammed VI. Je pense que cet ouvrage peut être un outil utile, entre autres, aux chercheurs, aux étudiants et à tous ceux qui aiment à découvrir la vie du Maroc dans les temps anciens, au travers du regard de voyageurs étrangers. Cette région, plus précisément, tient une place singulière dans l’histoire des explorations et de la découverte du Maroc par les Occidentaux. Car la région des Doukkala a, cependant, depuis toujours, attiré la curiosité des étrangers», souligne Michel Amengual, dont l’ouvrage est sous forme de textes écrits par des Occidentaux qui ont sillonné la région depuis les temps les plus reculés où les Phéniciens étaient à la recherche de lieux pour installer leurs comptoirs. Cette époque ayant pris naissance au XVIe siècle a marqué l’entrée des Doukkala dans l’histoire, à travers l’occupation par les Portugais qui y édifient Mazagao (Mazagan) ; cette citadelle qui devait être le bastion de la chrétienté en terre de l’Islam si les Portugais ne l’avaient pas lâchée en 1769, sous les coups de boutoir des Marocains. Sans pour autant mettre fin à l’installation d’étrangers dans les pleines doukkalies et sur les rives de Oum Er-Rbia.
Une quarantaine de récits méticuleusement élaborés qui offrent une richesse de renseignements sur les cités et campagnes des Doukkala habitées où traversées, dans le temps, par des Occidentaux diplomates, militaires, voyageurs, historiens, consuls, médecins, entre autres, mettant en relief les multiples mutations profondes qui ont bouleversé la région.«Ces narrations permettent de mieux comprendre les Doukkala actuels, de retrouver l’emplacement de cités aujourd’hui abandonnées, des itinéraires oubliés, des coutumes disparues et tout ce qui fait l’âme spécifique et éternelle de cette région. Des témoignages divers et variés, écrits avec une curiosité faite aussi de tendresse pour une terre qui est devenue aujourd’hui un peu la mienne», précise l’auteur qui souhaite voir ces documents comparés à ceux écrits par des Arabes ayant connu les Doukkala aux mêmes époques.Certains textes du livre sont illustrés par quelques anciennes cartes de géographie pour mieux connaître l’état des lieux de cette région dans les siècles derniers.