Naissance de SAR Lalla Khadija

Du patrimoine à l’urbanisation

● Dans le cadre de la deuxième édition de l’Université populaire du patrimoine, Meknès accueille jusqu’au mois d’avril, un cycle de conférences.
● Le but est de permettre aux débutants comme aux plus avertis d’appréhender le patrimoine culturel et architectural au-delà de son seul intérêt historique ou artistique.

17 Janvier 2013 À 17:29

Lancée à Casablanca en 2011, l’Université populaire du patrimoine, initiée par l’association «Casamémoire», en partenariat avec l’Institut français du Maroc, est présente à l’occasion de sa deuxième édition dans d’autres villes du Royaume. Il s’agit d’El-Jadida, Tétouan et Meknès où elle vient de faire escale le 17 janvier lors d’une conférence organisée au Centre culturel Michel Jobert autour du thème «La notion du patrimoine».Animée par le professeur Patrice Béghain, ancien directeur régional des affaires culturelles, conseiller technique du ministre de la Culture et adjoint à la culture et au patrimoine de la ville de Lyon, cette conférence a constitué une opportunité pour faire comprendre aux participants la notion exacte du patrimoine en relation avec l’héritage culturel, l’architecture marocaine et les enjeux de l’urbanisation, sa fonction et son utilité dans notre société et les enjeux qu’il représente pour construire l’avenir.

Avec pour cible les militants, les amateurs, les étudiants, les pédagogues ou encore les professionnels (tourisme, architecture, urbanisme, médiation culturelle, patrimoine…), le cycle de conférences que propose l’Université populaire du patrimoine, avec l’appui de l’Association pour la promotion de l’architecture et de la ville de Meknès, se poursuivra jusqu’au mois d’avril.Ces conférences mensuelles suivies de débats seront animées par des professeurs, des historiens, des architectes et des anthropologues qui tenteront, à partir de leur expérience dans leurs domaines respectifs, d’explorer la relation entre patrimoine, histoire et mémoire et de faire découvrir aux participants les différentes facettes et les enjeux de cette relation.Dans ce cadre, l’anthropologue Ahmed Skounti et l’architecte Abderrahmane Chorfi animeront le 14 février une conférence autour du thème «le patrimoine mondial de l’humanité au sens de l’Unesco», alors que l’archéologue et historien de l’art islamique Ahmed Tahiri fera un voyage dans le temps le 14 mars, pour expliquer aux participants les multiples aspects de «l’architecture marocaine sous les dynasties Almoravide, Almohade et Mérinide». Par ailleurs, la conférence du 5 avril permettra à l’architecte, historien et professeur d’histoire de l’architecture à l’Institute of Fine Arts de New York University, Jean-Louis Cohen, de présenter les spécificités de «l’urbanisation au XXe siècle».

Dispensant un enseignement associant la rigueur scientifique à la pratique et au débat afin d’appréhender le patrimoine au-delà de son seul intérêt historique ou artistique, l’Université populaire du patrimoine s’intéresse tant aux  réalisations qu’aux acteurs, aux sciences et aux techniques qui ont structuré l’histoire de l’art (architecture, archéologie, urbanisme). En effet, l’étude du patrimoine permet d’aborder les domaines de l’histoire, de l’ethnologie, de la géographie et de la philosophie.À noter que l’Université populaire du patrimoine a la particularité d’être gratuite et ouverte à tous, sans aucune condition de diplôme ou autre. Il suffit d’avoir la passion du patrimoine et de l’architecture pour y participer et devenir ainsi un promoteur du patrimoine historique et culturel du Maroc.

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