Mieux gérer vos hauts potentiels

Gérer l’angoisse post-examen

Maintenant que les examens sont derrière nous, l’attente des résultats peut tourner à l’angoisse pour
les parents comme pour les enfants. Une ambiance lourde, des craintes, des plaintes, des discours répétitifs et des scénarios qui vont du meilleur au pire et trop souvent vers le pire. De jour en jour, cela pèse sur toute la famille. Mais alors, comment attendre sans stresser et angoisser ?

L’amour et la confiance réconfortent en temps de stress.

20 Juin 2013 À 15:39

La première chose à préciser, c’est que le stress est contagieux, l’angoisse communicative. Donc pour pouvoir accompagner nos enfants vers la sérénité, nous devons donner l’exemple en affichant et en diffusant de la sérénité. Mais encore :

1 L’angoisse est optionnelle

Expliquez à votre enfant que quel que soit le résultat, ce qui est fait est fait, et le stress qu’il vit est inutile, puisqu’il n’a aucun impact sur les résultats.

2 Confrontez-le à ses craintes

Demandez-lui ce qui se passerait dans le pire des scénarios qu’il s’imagine. «Et alors ? Que t’arrivera-t-il ? Tu ne vas pas en mourir ?» Une manière de le ramener à relativiser, mais aussi, de lui permettre peut-être d’envisager d’autres solutions et d’autres plans «B», il sera rassuré, mais aussi préparé en cas d’échec. 

3 Demandez-lui d’établir trois plans d’action 

Le premier s’il obtient plus ou moins ce qu’il a espéré, le deuxième s’il obtient moins que ce qu’il espérait sans que ce soit un désastre, et un troisième au cas où c’est une vraie catastrophe. Pouvoir mettre noir sur blanc des solutions envisageables l’aidera à réaliser que ce n’est pas aussi pire qu’il peut l’imaginer.

4 Dites à votre enfant que l’échec n’existe pas

Il y a seulement un système avec des notes, et des expériences qui aboutissent ou n’aboutissent pas. Les notes étant simplement un moyen de passer d’année en année, et en aucun cas, un critère pour juger son intelligence, ou déterminer sa réussite dans la vie.

5 Si votre enfant a traîné des pieds pour ses préparations

Et qu’il n’a pas fait de son mieux, ne l’enfoncez pas, mais expliquez quand même que son stress est lié à son manque de préparation et que le bon stress se déclenche au bon moment, c’est-à-dire «avant» et non pas «après» les examens, il en tirera les leçons qu’il faut.

6 Dites à votre enfant que

Vous lui faites confiance et que pour vous ce qui compte c’est qu’il soit en bonne santé. L’amour et la confiance réconfortent en temps de stress.

7 Essayez de le sortir, proposez-lui des activités

Rester à la maison à se tourner les pouces ne ferait qu’accroître son angoisse et la vôtre par la même occasion.

8 vitez lui les réunions avec ses camarades

En programmant ses journées de telle manière à ce qu’il soit trop occupé pour échanger avec eux, et nourrir son stress, au lieu de le calmer (piscines, balades, plage, atelier de peinture, musique, ou poterie… tout est bon pour l’occuper).

9 Si votre enfant est normalement bon élève

Ressortez ses vieux bulletins de notes, ou si vous ne les avez plus, rediscutez avec lui de ses réussites passées, et combien son stress était et est aujourd’hui tout aussi injustifié.

10 Occupez-le à préparer sa rentrée

Vider bureau et tiroirs, réorganiser et faire le tri dans ses vêtements, préparer les papiers qu’il faut pour une réinscription ou une inscription… N’oubliez pas que votre enfant stresse aussi par rapport à vos attentes, soulagez-le de ce côté-là, en lui exprimant votre amour inconditionnel. Oui, cela parait fou, ou irréaliste, mais je suis certaine que vous continuerez à aimer votre enfant même avec une mauvaise note, et que le savoir avec vous, en bonne santé, vivant et grandissant sainement est une bénédiction en soi. Essayez alors de travailler sur votre propre inquiétude, c’est encore le meilleur moyen de ramener votre enfant au calme, quoi que vous disiez, votre enfant verra vos réactions et vos émotions, plus qu’il n’écoutera votre discours. Restez zen, tout est possible, même le bon, et on l’oublie souvent, en restant focalisé sur le pire.

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