16 Juillet 2013 À 17:14
L’effort d’investissement dans les infrastructures modernes de commercialisation des produits halieutiques ne fléchit pas. C’est ce que font ressortir les chiffres dévoilés par l’Office national des pêches (ONP) qui a tenu récemment son conseil d’administration.Ces investissements se sont traduits, en premier lieu, par la mise en œuvre du «Global Operator» chargé de la gestion des ports de pêche. Ils ont également donné lieu à des projets de généralisation de l’usage des contenants normalisés, de mise en place d’une série de halles de nouvelle génération et de marchés de gros à l’intérieur du pays. Objectif affiché par Amina Figuigui, directeur général de l’ONP : développer et moderniser les infrastructures permettant l’amélioration des conditions de commercialisation. Il s’agit aussi et surtout, indique-t-elle, de «la préservation de la qualité des produits afin de mieux les valoriser et contribuer au développement de la consommation du poisson au niveau national».Ainsi, a-t-elle souligné, l’année en cours s’est notamment caractérisée par l’importance des efforts déployés en faveur de la généralisation de l’usage des contenants normalisés dans les différents ports du Royaume. Il est à noter que l’objectif poursuivi par l’Office est d’atteindre un nombre total de 5 millions de caisses normalisées en circulation.
S’agissant du projet de construction des halles nouvelle génération, un communiqué de l’ONP, qui fait suite à la tenue du conseil d’administration, indique que la halle de Boujdour a été achevée pour un investissement de 29 millions de DH (MDH) et que celle de Tan Tan est en cours de construction pour un budget de 30 MDH.Pour les marchés de gros, ceux de Béni Mellal, Marrakech, Meknès et Taza sont achevés. Ils auront mobilisé un investissement global de 225 MDH, selon la même source.Parmi les autres réalisations de l’Office, le communiqué cite l’opérationnalisation des annexes collectives réalisées dans les villages de pêcheurs et les points de débarquement aménagés de cinq zones de pêche dans les provinces de Sud. Par ailleurs, le rapport d’activité de l’ONP fait état de la réalisation à fin juin 2013 d’un volume de débarquements de la pêche côtière et artisanale s’élevant à 503 000 tonnes pour une valeur de 2,6 milliards dirhams en première vente. Par rapport à la même période de l’année 2012, ces débarquements enregistrent une progression de 8% en poids et en valeur, qui s’explique notamment à l’importance des apports de la flottille sardinière opérant aux ports de Laâyoune et Dakhla, d’après l’ONP.
Cette performance s’explique notamment par le bon comportement des débarquements des poissons pélagiques. En fait, les captures de ces espèces ont atteint environ 1,12 milliard de DH à fin juin contre près de 856,85 millions une année auparavant, soit une hausse de 31% en valeur et de 6% en poids.Cette évolution résulte de la hausse de la valeur des débarquements de la sardine (32%), de l’espadon (255%), du chinchard (30%), du maquereau (107%) et du sabre (65%) ainsi que de leur poids de 2%, 122%, 39%, 83% et 116% à fin juin 2013 par rapport à la même période de l’année précédente.Par contre, la valeur des anchois, de la bonite sarda et du thon a régressé respectivement de 48%, 53% et 94%, alors que leur poids a baissé de 65%, 67% et 95%. Pour leur part, les débarquements des céphalopodes ont augmenté de 61% en poids, mais reculé de 13% en valeur.