18 Février 2013 À 17:12
Alors qu’il n’est qu’à sa deuxième édition, le Salon Halieutis, dédié au secteur de la pêche et organisé du 13 au 17 février dernier à Agadir, a connu des activités qui s’inscrivent aussi bien au plan régional, national qu’international. Au niveau national, trois conventions ont été signées par le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime avec différents partenaires. Au terme de la première convention, signée par Nizar Baraka, ministre de l’Économie et des Finances, 1 milliard de DH a été mobilisé pour la modernisation de la flotte artisanale et côtière. La deuxième convention, dotée de 40 millions de DH, porte sur l’octroi d’une compensation financière aux marins pêcheurs qui abandonnent l’usage des filets maillants dérivants interdits au niveau mondial. Enfin, l’équipent de 6 600 barques en caissons isothermes, qui a nécessité 40 millions de DH, a également fait l’objet d’une convention entre le département de Aziz Akhannouch, ministre de tutelle, et la Chambre des pêches maritimes de l’Atlantique. «Houte Bladi» et «Maroccan See Food» sont les deux noms génériques donnés aux opérations de marketing afin de labelliser le produit national.
Le montant alloué à la promotion des produits marocains à l’échelle nationale et internationale est de 30 millions de DH. En plus de ces conventions, il s’agit de rappeler la mise en œuvre de la loi relative au mareyage par la remise des premières autorisations à ceux qui désirent exercer cette activité qui consiste à s’approvisionner, dans le but d’une revente, dans les halles auprès des armateurs. Sur le plan des innovations, des initiatives méritent d’être soulignées : GPS, radars, satellites, imagerie spatiale… Les nouvelles technologies étaient ainsi présentes en force, à l’image de Vaisseau Monitoring System (VMS), dispositif désormais obligatoire pour l’obtention de la licence de pêche. Les nouvelles technologies à l’honneurLe VMS permet, en effet, la localisation des bateaux lorsqu’ils sont en mer. En conséquence de quoi les autorités sont en mesure de savoir s’il y a des activités de pêche illégales. À ce sujet, Aziz Akhannouch a fait savoir que ce dispositif sera relié à la Gendarmerie royale, à la Marine royale ainsi qu’au ministère de tutelle, ce qui permettra d’intervenir rapidement si la situation l’exige.
En plus des rencontres qu’il a eues avec ses homologues subsahariens, Aziz Akhannouch a signé, le 14 février 2013 à Agadir, un nouvel accord de coopération en matière de pêche maritime avec Constantine Dikin, représentant de l’Agence fédérale russe des pêches de la Fédération de Russie. Cet accord d’une durée de quatre années remplacera celui signé à Moscou le 3 juin 2010 et arrivé à terme le 2 juin de l’année écoulée. De fait, dix navires de pêches russes pourront opérer dans les eaux territoriales marocaines. «En contrepartie, les armateurs russes s’acquittent d’une contrepartie financière représentant le droit d’accès à la ressource. Cette compensation financière a été instaurée pour la première fois en 2011. À noter que cette contrepartie annuelle a été augmentée à hauteur de 100% en ce qui concerne l’accès à la ressource et de 40% en ce qui concerne les captures».