19 Juillet 2013 À 16:57
Chaque année, les fumeurs appréhendent la venue du mois sacré, car ils devront faire face au manque de nicotine. Toutefois, malgré l’effort considérable fourni afin de se priver de cigarettes toute la journée, les fumeurs y arrivent. Et c’est souvent ainsi que le déclic se produit. Alors qu’au courant de l’année, nombreux sont ceux qui veulent arrêter de fumeur sans réussir, le mois de ramadan semble être l’occasion ou jamais pour en finir avec la dépendance.
Le Dr Abdelkrim Bahlaoui, chef de service des maladies respiratoires au CHU Ibn Roch et professeur à la Faculté de médecine de Casablanca déplore le fait que «le tabac soit le seul cancérigène en vente libre dans le monde qui tue la moitié de ses consommateurs. Chaque année, pas moins de six millions de décès sont recensés, soit dix morts à la minute», révèle-t-il. Le souhait du Dr Bahlaoui est tout simplement «le droit à un air sans fumée», car parmi ces de six millions de décès, c’est plus de 600 000 non-fumeurs qui meurent en étant victimes du tabagisme passif.
Son enquête a par ailleurs révélé que les fumeurs peuvent être regroupés sous certaines catégories. Ainsi nous savons que 10% des sportifs marocains, 10% des musulmans pratiquants (sondés à la sortie des mosquées), 24% des adolescents du milieu scolaire, 32% des universitaires, 56% du personnel en entreprise fument. De plus, au sein du Royaume, ce sont 34% des Marocains qui fument contre seulement 1% des Marocaines. Quant aux 13 à 15 ans, ils sont 15,5%.
D’autre part, la cigarette contient plus de 4 000 substances nocives et c’est à cause la nicotine qu’une personne qui fume devient accro. D’ailleurs, l’addiction est l’un des plus gros méfaits du tabac, car malgré une forte volonté, un fumeur sur deux venant de se faire opérer du cancer du poumon refumera. Enfin, selon les estimations de l’OMS, le tabac tuera chaque année plus de 8 millions de personnes d’ici à 2030.