05 Novembre 2013 À 16:05
La célébration ce mercredi du 38e anniversaire de la Marche verte coïncide cette année avec la nouvelle tournée dans la région de l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara. En recevant Christopher Ross, les responsables marocains ont souligné que le Maroc, qui n’a eu de cesse de marquer son adhésion aux valeurs universelles de paix prônées par Les Nations unies, demeurait engagé dans la recherche d’une issue à ce conflit artificiel, sur des bases saines et durables, dans le cadre de la proposition marocaine de large autonomie, saluée par la communauté internationale comme sérieuse et crédible. Aussi, les différents entretiens qu’il a eus avec les leaders et représentants de plusieurs partis politiques ont-ils été l’occasion d’insister sur la nécessité de parvenir dans les plus brefs délais à une solution politique consensuelle à la question du Sahara, sous souveraineté marocaine, ce qui est de nature à permettre de faire face aux menaces terroristes qui guettent la région sahélo-saharienne. Ils ont également constitué une opportunité de réitérer l’attachement du peuple marocain à l’intégrité territoriale du Royaume.
À Laâyoune et à Smara où il s’est rendu pour la première fois, Christopher Ross a pu constater de visu l’attachement des populations des provinces du Sud à la mère patrie. Lors de ses réunions avec les autorités locales, les chioukhs des tribus sahraouies, des membres du Corcas, des acteurs de la société civile et des défenseurs des droits de l’Homme, l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara a également entendu que l’initiative d’autonomie présentée par le Maroc constituait la seule et la plus efficiente solution pour le règlement de la question du Sahara. Les responsables marocains ont également réitéré l’attachement constant du Maroc à l’instauration de relations fraternelles et exemplaires avec l’Algérie, préalable à l’édification d’un Maghreb uni, dans un environnement régional en constante évolution, marqué notamment par l’accroissement de la menace sécuritaire pour la région sahélo-saharienne.
La célébration de l’anniversaire de la Marche Verte intervient au moment où le Maroc a une présence de plus en plus forte en Afrique. C'est d'ailleurs l'un des principaux facteurs expliquant la recrudescence des attitudes hostiles de l'Algérie à l'égard du Maroc. Des politologues et des spécialistes dans les relations internationales affirment que la présence massive et croissante du Maroc sur la scène africaine a porté un coup dur à l'Algérie qui cherchait incessamment à isoler le Maroc de l'Afrique. Le récent acte de provocation algérienne, représenté par le message, adressé dernièrement par le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à une réunion, à Abuja, traduit clairement l'agacement d'Alger face aux victoires remportées par le Maroc sur la voie de la défense de son intégrité territoriale.
Ce discours est «porteur d'une escalade sans précédent», en ce sens qu'il fait sienne la thèse de l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme dans les provinces du sud du Royaume, a estimé Tajeddine El Husseini, professeur des relations internationales à l'Université Mohammed V-Agdal de Rabat. Dans une déclaration à la MAP après l'annonce, mercredi, de la décision du Maroc du rappel pour consultations de son ambassadeur à Alger, M. El Husseini a relevé que cette escalade coïncidait avec un message adressé par le Chef de l'État algérien au secrétaire général de l'ONU, qui insiste sur l'option de l'autodétermination et contient des allégations concernant la situation des droits de l'Homme au Sahara marocain. Elle coïncide également, a-t-il poursuivi, avec la conclusion d'un contrat d'armes avec la Russie et une visite prévue dans la région du secrétaire d'État américain John Kerry, outre les tentatives algériennes visant à amener les États-Unis à porter le dossier des droits de l'Homme dans les provinces du Sud au Conseil de sécurité lors de sa réunion prévue en avril prochain.
Il est donc clair que le retour en force du Maroc dans la région du Sahel, en tant que puissance et que voix de paix et de modération capable de contribuer à la stabilisation d'une région infestée par l'extrémisme violent en Algérie déplait aux responsables algériens. Cette présence du Maroc et sa détermination à continuer la lutte antiterroriste et à poursuivre son engagement en faveur du développement des pays de la région comme meilleure voie à suivre pour contrer l'extrémisme et le séparatisme n'a pas été du goût des détenteurs du pouvoir en Algérie, qui faisaient des pieds et des mains pour tenir le Maroc à l'écart du Sahel et de la lutte contre le terrorisme et les réseaux de trafic transsahariens.